Les ptites banalités de Cunégonde

Doser ma respiration, et glisser.
C’est ce que j’ai vu hier matin.
Je vais toujours trop vite,
je ne prends pas le temps
d’aller de l’avant,
je me demande si cela ne concerne
que la natation.

Le maître-nageur m’expliquait
que le cerveau ne pouvait faire
qu’une chose à la fois.
Je devais donc me concentrer sur une
pour qu’elle devienne un automatisme.

J’ai mon programme d’entraînement
pour mardi soir. J’espère juste que
je pourrais y aller.

J’écoutais la douce voix de la journaliste
qui annonçait suavement
la naissance de jumeaux sur le rocher.
Cette journaliste s’est empressée
de préciser que le second était un garçon,
qu’il serait prioritaire
pour la succession.

J’ouvre, un livreur est en face de moi.
Il me demande si je suis bien Cunégonde.
Oui, mais pourquoi ?
Deux énormes paquets pour vous
sont dans mon camion me dit-il,
je vous ai téléphoné,
mais personne n’a répondu.

C’est bizarre mon téléphone n’a pas sonné.
Tous les deux, nous nous en étonnons.
Il part chercher mes colis.
Je regarde mon smartphone.
J’avais coupé le son pour ma sieste.

J’avais RDV à 10h30.
Je me rends à l’accueil.
La personne présente me demande à quelle heure
j’ai RDV. Je lui dit 10h30.
Non, me répondit elle,
c’est la personne qui vient de
dans le cabinet du vétérinaire
qui a RDV à cette heure-là.
Elle regarde sur so ordinateur, rien.
Je lui explique que c’est un homme
qui m’a donné le RDV.
Impossible me dit-elle,
aucun homme ne répond au téléphone ici.
Je regarde Épi pour lui demander
où on avait RDV.
Pourtant l’homme qui m’a fixé
le RDV m’a aussi parlé de Fil
puisqu’elle est déjà venue, elle.
La personne à l’accueil me propose
de patienter que le vétérinaire pourra
s’occuper d’Épi après.
Quand il est venu nous chercher,
j’ai reconnu sa voix.

Ce que je ne vous ai pas dit.
J’ai tellement d’appréhension,
que la nuit qui précède mes cours
je ne dors quasiment pas,
voire pas du tout.

Pourtant une fois dans l’eau, ça va.
Le maître-nageur est là.
Je ne suis pas prête à aller à la piscine toute seule.
C’est mon objectif.

Dans le cadre de mon travail
je suis allée aux urgences
de l’hospital Lariboisières.
Ce qui m’a choqué est la présence d’un vigil
dans la salle de triage.
C’est lui qui ouvre la salle d’attente des urgances.

Avec de l’huile essentielle de canelle de Chine.
J’aromatise mes yaourts avec des huiles essentielles.
En plus, en ce moment, je suis à fond dedans.
Je fais attention parce qu’il faut avec mes bestioles.

J’avais décidé de faire des yaourts à la canelle.
Je prépare tout j’attrape le flacon.
La goutte qui me fallait ne descendait pas.
J’ai tourné ce flacon et j’ai souflé dans l’embouchure.
Des goutelles d’huile m’ont éclaboussée.
J’ai dû me rincer le visage tellement ça me brulait.

J’ai fait mes yaourts pour 6 parfumés,
je n’ai mis que 2 gouttes.
Tout mon appart sentait la canelle.
J’ai ouvert les fenêtres,
la gorge me piquait.
La canelle est une huile trés puissante
peu recommandée pour les chats.

Il m’a fallu 2 heures pour réaliser
que les éclaboussures n’ont pas fait
qu’atteindre mon visage,
qu’elles ont aussi touché mon pull.

Faut vraiment faire gaffe avec ses huiles.

Elle lit La croix,
un article sur la famille.
Sur une autre page,
un titre : la droite revient au Sénat.
Je ne me sens pas bien.

“Tellement peur de mourir qu’il en vit plus”

Se juger, n’est ce le premier pas
vers le jugement de l’autre.?
L’acceptation de soi est un grand pas
vers l’acceptation de l’autre.