Les ptites banalités de Cunégonde

je m’arrête à une fontaine Wallace,
pour boire, un homme est déjà là.
Je m’interroge sur son comportement.
Je croyais qu’il se lavait les dents,
non, il nettoyait son dentier.

Après une journée très longue
et assez stressante,
le fait d’entrevoir la Tour Eiffel scintiller,
de la fenêtre du bus
qui me ramena chez moi,
me tira un sourire

Dans un camion de police,
à côté du palais de justice,
le policier mange à même une boîte.
Je passe devant le camion,
je vois une femme assise avec les menottes,
à côté d’elle, un jeune homme.

Je vais être ric-à-rac
ce matin pour embaucher.
Pour se faire, je vais prendre
le bus et le tram dans lesquels
il faut valider sous peine d’amende.

Soit je refuse de valider,
soit je valide à toutes les stations.
Après réflexion, la deuxième solution est
à privilégier.
Premièrement parce que l’on se protège
de la politique de répression de cette entreprise;
deuxièmement parce qu’en validant ainsi
on dénonce ainsi l’aberration de cette même politique.

Je les ai aperçues dans la rue.
Toutes les deux ont les cheveux noirs coupés courts.
Toutes les deux sont habillées en noir,
pantalon, pull, vestes trois-quarts.
Toutes les deux ont un look austère.
Il est évident qu’elles forment un couple.

J’entre dans le magasin pour faire mes courses.
Je les perds de vue, toutes les deux.
Puis, j’entends une voix douce dire :
« mon amour, c’est un fond, là-bas. »

Le contraste de la voix avec l’austérité de leur look
m’a ému.
Nous ne nous sommes pas toujours
ce que nous paraissons.

La RATP a créé une amende.
Si nous ne validons pas
notre titre de transport,
nous risquons une amende de 5€.
Ce même titre de transport que
nous payons tous les mois.
Des envies de fraude me taraudent !

Je travaille dans un environnement
tellement agressif que rentrée chez moi,
je ne veux pas entendre de folliculaire.


Ma participation aux Obsolètes à prise rapide