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Le plaisir de photographier (1)

En premier lieu, avoir le plaisir
de détenir un support
pour m'exprimer.
Photographier pour moi,
c'est montrer donc
c'est m'exprimer.

Un vendredi soir,
mon père est entré dans la maison
avec une boîte contenant un zénith.
Cet appareil était pour ma mère.
Je crois qu'elle ne s'en est jamais servi.

Naturellement, il s'est retrouvé entre mes mains.
J'ai appris avec lui à faire des photos.
Cela a duré une bonne dizaine d'années.
Le fait d'avoir pris la dernière photo de ma mère
m'a tellement bouleversée que
je ne voulais plus photographier.


Mon zénith m'a donné la possibilité
de traduire ma vision des choses.
Dès le début, j'ai acquis beaucoup de défauts.
Ma culture photographique m'a ouvert les yeux.
Voir et revoir des photographies dans des livres,
puis dans des expos, aiguisent l’œil.

Une rencontre avec A. (un passionné)
de multiple discussions, un nouveau boîtier
est arrivé entre mes mains un nikon F3.
A. m'a fait travailler la photographie
comme je ne l'avais encore jamais fait.

Je devais tout noter de mes séances de prise de vue.
Quel diaphragme, quelle ouverture
pour quel effet recherché ?
Je n'utilisais qu'un 50mm.
Sinon, je crois qu'il aurait fallu que
je commente mon choix du caillou.
Pour une photo que je pensais être bonne,
je devais lui expliquer ce que je voulais montrer,
et comment j'avais réussi à le retranscrire.
Maintenant, je travaille soit seule, soit avec B.
L'exigence de notre travail en commun
me permet de progresser.

La prise de vue est mon premier plaisir
lorsque je construis une photographie.
Le plaisir est aussi dans le fait que
quand le doigt appuie sur le déclencheur
rien ne peut présager qu'il s'agira d'une photographie
ou d'une banale image.

Avez-vous quelque chose à me dire ?

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Discussion postale

- Avez-vous de jolis timbres, monsieur ?
- Oui, voici. Il s'agit de timbres en forme de cœur très colorés.
- Ils ne sont pas auto-collants ?
- Non madame.
- Il va falloir que je les lèche ?
- Il va falloir y mettre la langue, madame.

Quand je vous dis que je le vois

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À cette même époque

Depuis plusieurs années,
je vois le père Noël
je lui parle,
il m'est même arrivé
de déjeuner avec lui,
et de le prendre en photo bien sûr.

Cette année, j'aimerais juste y croire.

La soupe de boudin

Dans mon village, en hiver,
il était coutume de tuer le cochon.
Beaucoup de famille s'adonnait à ce rite.
Enfant quand je voyais arriver celui
qui allait égorger la bête,
Je partais me cacher et me boucher les oreilles.
J'ai encore dans la tête ce bruit.
Quand tout devenait calme,
je sortais.

Je ne m'approchais pas tout de suite,
je voulais être sûre qu'il était bien mort,
suspendu par les pattes de derrière,
et le ventre ouvert, plus aucune goutte de sang
ne s'échappant encore.
Mes souvenirs de cette phase sont flous,
et je préfère qu'il en soit ainsi.

Mamie ( mon arrière-grand-mère),
et madame C. aidaient ma mère pour la cuisine.
Ce n'est pas le tout d'avoir des côtes de porc, des rôtis.
Il y a aussi les saucisses... Voraces, nous piquions
dans l'énorme plat en terre, de la chair (à saucisse)
pour la goûter. Plus tard, j'ai même soufflé dans les boyaux,
un délice à cette époque, un écœurement maintenant,
rien que d'y penser. Les goûts changent.

Il y a cette fameuse soupe de boudins.
Seules celles de ma mère, et de madame C.
étaient délicieuses. En fait, je crois que c'est cette dernière
qui a appris à ma mère à la faire.
Pour la préparer, les femmes épluchaient
les légumes, mettaient à tremper les mongettes...
Le feu dans la cheminée est entretenu.
Oui, la soupe de boudin ne se cuit que dans une marmite en fonte, sur un trépied mis dans la cheminée.

La soupe prenait forme.
Choux, carottes, les 4 épices, sel, poivre....
Les boudins délicatement déposés.
Une fois cuits, ils sont retirés.
Cette eau de cuisson constitue la base de cette soupe.
La recette exacte m'est inconnue,
Le sang est versé, plus on en met
plus la soupe est noire et épaisse.
Nous l'aimons comme cela dans la famille.
Dans l'après-midi, nous devons aller inviter les voisins,
pour venir le soir chercher de la soupe.

Le soir venu, les voisins arrivent avec leurs soupières,
le faitout, le pot au lait...
Ma mère sert la soupe.
Sa fierté, elle offre son trésor.
Nous, nous savons que sa soupe est la meilleure du village.
Ma mère n'a aucune concurrente en ce domaine.
La soirée se déroule au rythme des récipients remplis.
Chacun rentre chez lui avec assez de soupe sa famille.
Le calme fait place au défilé des voisins.
Nous mettons le couvert, nous aussi nous mangeons
de la soupe ce soir.

Quand le hasard fait bien les choses

Je suis allée voir l'expo de Thibaut Cuisset.
Des paysages de campagne banale à souhait,
construction classique, rois ont attiré mon œil.
Il s'agit de paysages sous la neige.
Rien, quelques piquets de clôture,
quelques arbres nus, rien.
La fragilité et la nudité offerte
à notre vision des choses.
Une simplicité si effrayante que peu se risqueraient
à un tel exercice photographique sauf un maître
tel que Michael Kenna.

Ensuite, je voulais voir une expo
à l'institut néerlandais.
Rue de Seine devait m'y mener.
La devanture de l'agence Images de Fer
capte toute mon attention.
B. m'avait envoyé le lien.
Certains photographes représentés par cette galerie
nous intéressent.
J'entre les premières photos ne me disent rien.
Ce style ne me plait pas.
Des tirages sous plexiglas sont présents.
Je les reconnais, je les ai vus sur le site.
Là, en vrai, en grand, somptueux,
je continue ma visite; mais je reviens sur mes pas.
J'admire Centrale orange, mes yeux ont du mal à se détacher.

Je regarde le catalogue de la galerie.
Il y a des formats carrés que je n'ai pas vus.
Je demande, une femme me dit demandait à mon mari,
elle me le montre, il est en face de moi.
« Non, toutes mes photos ne sont pas encore là »
Alain Pras me montre et m'explique ses photos.
Quelques minutes de bonheur,
Il est débonnaire et accessible.
« Ma femme va prendre vos coordonnées,
vous serez au courant pour les nouvelles expos. »
Je suis sortie ravie, sur un petit nuage.

19 h

Hier, j'ai regardé sur le site.
J'y vais, je n'y vais pas.
Mon horaire me le permet.
Je clique « Éditer cette page pour ajouter son nom »
pour m'inscrire. Houla ! C'est quoi ce truc !
Bon, je verrai ce soir si j'y vais ou pas.

Le soir venu, j'allais partir du travail,
mais un évènement retarda mon départ.
Je pars avec une demi-heure de retard.
Je décide d'y aller.

Je sors du métro Daumesnil.
Je finis par comprendre que
je me suis trompée de sens.

Les pizzas sont déjà entamées.
Je m'assois au bout de la table,
contente d'être là.
La soirée s'écoule paisible,
avec d'anodines conversations.
Je rentre ravie.

Tu vois ce que je veux dire

Par un SMS, Yo me propose
d'aller voir un spectacle :
La lesbienne invisible.
J'accepte sans même savoir
de quoi il s'agit.
Une amie accompagne Yo.

C'est un divertissement distrayant,
et plaisant. J'ai plus apprécié le dernière partie
que certaines caricatures.
La définition du temps lesbien,
à savoir que neuf jours lesbiens
équivalent à quatre ans et demi
chez les hétéros et à trois secondes et demie
chez les pédés, m'a fait éclater de rire.

Une marche durant laquelle,
j'appris qu'il existait au moins
une personne qui regardait la bouche des gens dans la rue.
Un restau où nous étions trois
assise autour de la table
à porter le même prénom.

L'amie d'Yo nous raconta une soirée
où, j'étais allée au début,
et elle, plus tard. La discussion
s'enchaina sur la prostitution.
La soirée fut très agréable.

Les changements de saison dans la journée me rendent triste.

Je me lève, il fait beau,
et chaud, il est 8h02.
RdeS est là, pour la journée. Je le vois si peu.
De ma faute, celle de notre éloignement,
c'est juste une constatation.
Cet homme, je l'aime juste
parce qu'il fait partie de ma vie.

0h35, son arrivée est retardée de 10 minutes.
Quelques secondes avant que son train entre en gare,
les lumières ont été allumées.
La pluie frappe contre les vitres.
Je le vois sur le quai,
sa démarche ne change pas.
Bien heureuse qu'il me serre dans ses bras
pour m'embrasser, c'est l'hiver qui nous cueille
à la sortie du métro, le plus proche de son hôtel.

Le temps de poser son sac, que la pluie se calme,
nous repartons vers chez moi.
RdeS n'a pas voulu assister au défilé,
Les légionnaires sont venus à nous en char,
place de Clichy. Nous entrons trempés dans le restaurant,
après nous être sustentés, nous faisons deux pas
pour nous retrouver dans le même état, mouillé.

RdeS n'avait jamais vu mes bestioles,
la météo se prêtait à cette visite.
Nous avons passé une grande partie de l'après-midi, au sec.
Vers 18h, l'été faisait une légère apparition.
Nous bougeons. RdeS aime les restos japonais de la rue Sainte-Anne.
Je l'amène par des chemins d'écoliers vers un que Yo m'a fait connaître.
Pour se faire, nous descendons du métro à Champs-Élysée- Clémenceau,
nous logeons la Seine. Des militaires qui rangent leurs bardas sont là, aussi.

C'est moi qui ai le plan, je suis le guide.
RdeS lui a le sens de l'orientation.
Si nous nous étions perdus,
il aurait pris la direction des évènements.
Sans difficulté, nous nous retrouvons assis,
devant nos « assiettes » copieusement servies.
Nous mangeons, échangeons peu.
Pour moi, le silence est lourd.
Nous nous baladons, un troquet nous permet
de nous poser avant de nous quitter. Au un croisement de ligne de métro,
nous nous laissons, chacun allant dans sa direction.
Une émotion que je n'aime pas m'envahit.

MOI AUSSI

Hier, mon amie de la terrasse de l'Europe
venait chez moi, car elle n'avait pas pu prendre son train...

Quand je lui ai demandé des nouvelles de sa compagne,
elle m'expliqua que celle-ci pleura à cause de son départ
pourtant son voyage ne dure que trois jours,
que c'était dur !

Je pris ma tête entre mes mains
pour lui dire, mais moi, je rêve de ça !!

Ma Pride à moi

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Merci à toutes celles
qui ont pris le flyer de Cy Jung
que je leur tendais.

J'ai aussi beaucoup
apprécié la soirée.

LezSpace entre deux gouttes de pluie

Cy Jung et ma pomme,
nous nous rendons,
à la fête organisée par LezSpace.
Nous sortons du métro, il pleut.

Nous arrivons à l'Hélicon,
(99 rue de Charenton)
peu de monde,
ce n'est que le tout début de soirée.
L'ambiance est sympa.
Papotage éclair pour une visite éclair.

Des échanges plaisants,
moment d'émotion lorsque
j'ai entendu "j'aime bien banalités Cunégonde".

Nous sortons, nous faisons 20 mètres,
les bourrasques de pluie nous attaquent.
Trempées, nous entrons dans le métro.
La soirée a été agréable.

Tout est relatif

J'ai rencontré une femme de 90 ans.
Quand elle m'a annoncé son âge,
je ne la croyais pas
Elle fait 20 ans de moins.

Je lui exprimais ma surprise,
pour elle se n'en était pas une.
Tout le monde lui fait la même remarque.

Elle me donne son conseil en chuchotant :
" je m'entoure de jeunes".

Elle marque un temps d'arrêt,
pour me déclarer en souriant :
" tout est relatif, mes jeunes ont la soixantaine ".

Une inconnue peut en cacher une autre.

J'avais rendez-vous avec Corinne,
au parc du Luxembourg.
Je ne l'avais jamais vu,
Je ne me souvenais plus de sa description.

Je me trompe dans les RER.
Je lui envoie un texto
pour lui annoncer mon retard possible.
Elle me répond qu'elle m'attend.

J'allonge le pas, je suis à l'heure.
A l'endroit dit, à l'heure donnée,
Corinne est là.
Nous nous disons bonjour.

On va boire un café.
Au fil de la discussion,
environ vingt minutes plus tard :
" tu es bien Nathalie ? ", " non ! "
" Tu n'es pas Corinne. " Non ! "

Nos inconnues ensembles à nous attendre.
Après m'être perdue dans le parc,
j'ai réussi à rejoindre l'inconnue
avec qui j'avais rendez-vous.

Le rôle de la promenade d'Epi

Je souhaite qu'Épi voie du monde et
un autre monde que mon minuscule appartement.
Pour se faire, je la promène le plus souvent possible.
Je lui mets son beau harnais bleu et sa belle laisse de la même couleur.
Hop, nous voilà parties, pour un des rares endroits où
Il est possible de promener un animal en laisse,
autre qu'un trottoir.

il s'agit d'une allée, d'un côté de l'herbe avec quelques arbres,
de l'autre une clôture derrière celle-ci une haie.
Dans ce lieu, des chiens se promènent au bout d'une laisse,
de l'autre bout, généralement le maître si c'est un gros chien,
la maîtresse si c'est un petit chien.
Tous très étonnés de voir au bout de sa laisse ma petite chartreuse.

Épi est attirée par les gros chiens, elle doit être rassurée par leur taille.
Elle jouerait bien avec certain, attaquerait bien d'autres,
Elle aime les enfants, elle se laisse caresser par eux...
Ces promenades m'ouvrent un monde que je ne connaissais pas

Des Mots

Écrire n'est pas aisé pour moi,
j'aime pourtant m'exprimer sous cette forme.
Ce n'est pas que ce que je dise soit capital,
juste que cela m'est nécessaire.
Le blog est le moyen qui me convient bien.

Écrire ne m'est pas facile d'où mes textes courts.
Si certains comme Franck, Kozlika
m'ont aidé pour que ce blog existe.
Sans le savoir Cy Jung m'aide pour les mots.
Souvent je lis son LexCy(que).
J'apprécie son travail sur les mots.
Ses recherches, ses explications... me donnent envie
de faire plus attention à ma manière de jouer avec mon vocabulaire.

Hier un atelier

Durant une install dotclear,
un atelier de css était organisé.
Ce que je retiens de tout cette journée,
des visages à mettre sur des blogs,
de nouveaux blogs à lire,
des rires, des voix, des regards,
des manip à faire, j'ai changé le format de la date.

Du rangement ici m'attend.
Je vais relire plus attentivement
les instructions avant d'appeler un sorcier à la rescousse!
Pour les essais que je dois faire
j'ai besoin de ma tête reposée et
ici ce dont j'ai besoin
ne fonctionne pas pour le moment.

J'ai de nouvelles questions pour la prochaine session.

Cineffable

Rejoindre Cy Jung.
Échanger des..., échanger avec..., échanger sur...

Boire un verre en agréable compagnie,
discuter de tout, de rien,
entourer que de femmes.

Plaisanter, conter,
écouter se raconter,
apprécier cette générosité.

Attendre en attendant...
Jouer à celle qui bougera la première.
Bouger loin s'en faut.

Marcher pour renter,
parler pour connaitre.

Handicap

Vendredi soir, j'étais au Centre LGBT
pour photographier Cy Jung qui
animait un débat sur le handicap et la sexualité.

Je n'ai pas pris part au débat,
j'ai écouté, des histoires, des parcours cassés,
j'ai entendu de l'espoir.

Je me suis interrogée sur ce
que j'étais capable d'accepter
comme handicap chez l'autre.

Je serai tentée de dire
un petit, tout petit qui passe partout.
Cela existe t-il pour autant?
Les handicaps qui se voient le moins
ne sont ils pas les plus contraignants?

La réponse, sans être réellement
confrontée à la question, est faussée.
J'ai toujours su ce que je ne voulais pas.
L'inverse est atrocement moins vrai.

Je me souhaite juste
de ne pas être le handicap de l'autre.

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