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Pourquoi TF° m'empêche d'aller dormir

J'adore les séries des experts.
Seule cette chaine que je ne regarde pas
d'habitude les retransmet.

Le comportement habituel des diverses
chaines de télévision est de diffuser un voire deux
épisodes inédits, et en dernier un épisode
déjà diffusé. Hier soir, je regarde le premier expert.

Je me mets à zapper, à jouer avec mon ptit eeepc.
Mais avant d'aller me coucher, je ne sais pourquoi
je remets la une. À ce même moment,
je vois qu'un inédit allait commencer.

Je me suis donc sentie obligée de regarder.
Je me suis interrogée sur le fait que
TF° changeait ses habitudes de diffusions ?
Quels intérêts ont-ils à troubler notre rythme du sommeil ?
Cela fait-il partie de leur stratégie pour amoindrir
notre capacité de réflexion ?

Tourisme parisien 10

DSC_5881.jpg

Identité nationale 1.2

On ne voit pas les choses
De la même façon d’un village,
Et d’une ville.
Quand je vois des tours d’habitation
comme celles placées de chaque côté
du bd de La Chapelle, je me demande toujours
comment on a pu enfermer des paysans
(pour la plupart) dans un habitat aussi hostile.

Quelle convivialité, quels lieux de vie étaient proposés ?
Dans un village, il y a un troquet, une épicerie, un marché,
des lieux où on se montre, et où on voit.
Dans ces tours, souvent autour rien,
elles enferment les gens sur eux-mêmes,
elles les laissent entre eux,
sans leur offrir de portes de sortie.

Comment un paysan, ici en ville,
coupé de ses racines transmet ses valeurs ?
Comment apprendre à leur enfant à vivre
dans un milieu aussi éloigné du sien ?
Heureusement, des mères et des pères l’ont fait,
et continuent de le faire.


Je me laisse le droit
de supprimer tous les commentaires
qui me déplairont.

Identité nationale 1.1

Je suis née en Gironde, d’un père gascon,
d’une mère gabaye. Mon nom est gascon,
ma culture est un doux mélange des deux,
elle est entièrement girondine.
Avant l’âge de trente ans, je n’ai quitté
ma terre natale qu’épisodiquement.

Un jour, cinq mois avant mon trentième anniversaire.
J’ai dû monter à la capitale, passer une frontière : la Loire !
Pour nous gens du sud-ouest, plusieurs cultures,
plusieurs identités sont regroupées sous ce terme générique,
le nord de la Loire est un autre monde.
À Paris, je suis une travailleuse immigrée,
Plus que ma collègue d’origine maghrébine née à Sarcelles.

Il m’a fallu deux ans pour m’habituer à cette ville,
à mon déracinement. Un jour, je me suis dit que
ma culture était là où j’étais.
Ma culture doit me permettre d’être, de m’adapter
et non de me couper de mon nouvel environnement.
Ma culture est une partie de mon identité.

Je pense qu’il n’existe pas une seule identité nationale,
mais des identités nationales, que la richesse de mon pays vient
de cette diversité.



Je me laisse le droit
de supprimer tous les commentaires
qui me déplairont.

Élévation

« S'élever, c'est prendre
l'ascenseur. »

Le plaisir de photographier 3

En troisième lieu, montrer
c'est partager.
Montrer, à qui, sur quel support,
pourquoi faire... ?

Prendre la décision de montrer une photographie
n'est pas toujours une chose aisée,
ni simple. Révéler une de mes vues signifie
que je donne un bout de moi.

Montrer veut dire aussi
que je dois accepter.
Montrer, c'est vouloir susciter une réaction.

Partager une photographie avec autrui,
constitue la phase finale.

Je vous donne à voir ici quelques photos,
d'autres sont visibles sur ma galerie
qui est un autre support, différent.

Je ne mets pas, en général,
les mêmes photos sur mon blog
que sur ma galerie.
Pour moi, même si quelques personnes
ont accès aux deux, il ne s'agit pas du même public,
ni même du même discours.

Il existe aussi un autre travail que je fais avec B.
Il s'agit de photographies documentaires.
La majorité de notre travail est constitué
de paysages urbains.

Le plaisir de photographier 2 (3)

Travailler pour monter.

Cette phase se passe
devant mon écran calibré.
Il me faut du temps, le temps
d'oublier ce que j'ai vu durant
la prise de vue, les sensations
qui existaient au moment où j'ai déclenché.

L'image sur mon écran ne correspond
plus qu'à une certaine objectivité.
Je ne veux pas qu'un sentiment, une sensation,
que sais-je encore vienne polluer
ce que je désire présenter.

Je commence par jeter tout
ce qui ne doit pas être gardé.
Quelques fois, je marque encore
un temps d'arrêt après cette phase.

Ensuite, je choisis entre plusieurs clichés
d'une même scène, d'un même paysage,
d'un même portrait.
Pourquoi retenir une de ces vues plutôt qu'une autre ?
Les réponses sont si subjectives
que je ne saurai pas toujours
les expliquer.

Développement, masquage...
L'indécision face à certains choix,
l'angoisse est présente.
Il peut m'arriver de faire et refaire.

Puis la conception est finie.

Le plaisir de photographier 2 (2)

Construire, cela signifie travailler.

Pour moi, la construction commence
à la prise de vue. C'est pendant cette phase
que je fige ce que je vois.
Plusieurs clichés sont nécessaires.
Pas simplement différents cadrages,
mais aussi différents couples
vitesse/ouverture.

De ce couple dépendra ce qui sera vu.
Qu'est ce que je veux montrer ?
Est-ce que je veux le plus de netteté possible ?
Me faut-il du flou pour donner
une impression de mouvement ?
Dois-je stopper ce mouvement pour mieux
le mettre en valeur ?
Les réponses à ce genre de questions sont
le commencement à ma construction de mes photos.

Seul le nombre de déclenchements
me permet de réagir sans même m'en apercevoir.
Mon œil est exercé, pourtant devant une scène, un paysage...
Je prends toujours plusieurs clichés.
Le choix définitif ne sera fait que
devant mon écran.

Une fois que je pense avoir assez rempli
de cartes mémoires. Je rentre chez moi.

Croyez-vous que je transfère de suite
le contenu de mes cartes sur mon micro ?

Le plaisir de photographier (2).1

En second lieu, le plaisir
de montrer ce que je vois.
Pour se faire, il faut construire.

Avant dans un labo, dans un endroit clos,
face à moi-même, je façonnais mes clichés.
Maintenant, chez moi, devant mon écran calibré,
avec des logiciels, je développe mes images.
Je construis une photographie.

Il m'a fallu acquérir des techniques.
Cette phase fut laborieuse.
Tant pour le labo que pour apprendre
à me servir de mes logiciels préférés.
Je me suis acheté un micro
juste avant de passer en numérique.

J'ai fait le grand saut vers le numérique
quand je n'ai plus trouvé de papier.
Notre façon de travailler dans un labo
est empirique. J'utilisais toujours la même pellicule,
le même révélateur, le même papier.

Un jour, je suis allée chez mon fournisseur.
Il n'avait qu'une seule boîte de papier,
Ilford (pour ne pas dire la marque)
arrêtait sa production.
D'autres papiers m'ont été présentés.
J'étais un peu perdue.

J'avais déjà réfléchi à la nécessité
de passer au numérique,
et à ce que cela entrainerait.
J'ai investi à mon rythme
dans un boîtier, des objectifs, un écran...

Une fois le minimum possédé
j'ai commencé, à apprendre vraiment.

Le plaisir de photographier (1)

En premier lieu, avoir le plaisir
de détenir un support
pour m'exprimer.
Photographier pour moi,
c'est montrer donc
c'est m'exprimer.

Un vendredi soir,
mon père est entré dans la maison
avec une boîte contenant un zénith.
Cet appareil était pour ma mère.
Je crois qu'elle ne s'en est jamais servi.

Naturellement, il s'est retrouvé entre mes mains.
J'ai appris avec lui à faire des photos.
Cela a duré une bonne dizaine d'années.
Le fait d'avoir pris la dernière photo de ma mère
m'a tellement bouleversée que
je ne voulais plus photographier.


Mon zénith m'a donné la possibilité
de traduire ma vision des choses.
Dès le début, j'ai acquis beaucoup de défauts.
Ma culture photographique m'a ouvert les yeux.
Voir et revoir des photographies dans des livres,
puis dans des expos, aiguisent l’œil.

Une rencontre avec A. (un passionné)
de multiple discussions, un nouveau boîtier
est arrivé entre mes mains un nikon F3.
A. m'a fait travailler la photographie
comme je ne l'avais encore jamais fait.

Je devais tout noter de mes séances de prise de vue.
Quel diaphragme, quelle ouverture
pour quel effet recherché ?
Je n'utilisais qu'un 50mm.
Sinon, je crois qu'il aurait fallu que
je commente mon choix du caillou.
Pour une photo que je pensais être bonne,
je devais lui expliquer ce que je voulais montrer,
et comment j'avais réussi à le retranscrire.
Maintenant, je travaille soit seule, soit avec B.
L'exigence de notre travail en commun
me permet de progresser.

La prise de vue est mon premier plaisir
lorsque je construis une photographie.
Le plaisir est aussi dans le fait que
quand le doigt appuie sur le déclencheur
rien ne peut présager qu'il s'agira d'une photographie
ou d'une banale image.

Ils savent qui je suis, mais...

Au bureau, tout le monde sait
que je suis lesbienne.
Là, cela ne me pose aucun problème
pour en parler, surtout pour n'avoir à le cacher.

Mais il m'arrive d'entendre :
elle a couché pour présenter son projet,
ou bien c'est son amant c'est cela ?

Comme si pour avancer,
il ne suffisait que de coucher,
mais en plus avec un homme !

À tel point que je me demande,
si pour certaines personnes, il est possible que je puisse coucher
avec une femme pour avoir de l'avancement.

Je me pose encore cette question

Qui détient les critères pour affirmer qu'une vie est réussie ou pas ?
Alors que je l'ai entendu
il y a au moins un mois !

Martin Parr

Prononcez Martine Pare,
moi, je dis juste Martin Parr.
Il est un des photographes
que j'admire.
Hier soir, je suis allée à
Beaubourg pour l'écouter.
Il expliquait son travail.

Il parlait de ses livres sur
l'histoire de la photographie.
Son troisième tome sera présenté
au Bal en novembre.
Il donnait un nouvel éclairage
à ses collections.
Son travail présent était abordé.

Il a été invité à photographier
le quartier de la Goutte d'Or.
Ses photos y seront exposées
du mois d'avril au mois de juillet.

Cet entretien était très riche,
et très intéressant.
Mon livre dédicacé
alors que je m'interroge toujours
sur l'utilité d'une dédicace,
je suis repartie avec
plein d'idées. Et une fois
dans le métro, les yeux plongés
dans « Mélange des genres »

Le mal aux dents c'est comme la politique

Il faut choisir entre la droite et la gauche.
Les deux en même temps, c'est très ennuyeux,
j'en sais quelque chose !

Des sportifs partout

Hier, vers 11h, je me visitais
le parc de l'Île Saint-Germain.

Je marchais sur ce que
je pensais être une allée.
Non, c'était une autoroute à sportifs.

J'étais fort marrie de ne pouvoir
me promener à mon aise.

Être dérangée par des coureurs,
qui entendent bien rester
en plein milieu du chemin
qui refusent de changer
un tant soit peu leur trajectoire,
est très désagréable.

Il s'agit juste d'un partage des lieux !

Fidélité

Mes kilos sont si fidèles
qu'ils ne veulent plus me quitter.

Rose

Le rose, moi je n'aime pas,
je trouve cette couleur très niaise pour une fille,
ça va pour un garçon, ça les rend moins machos.

En plus, c'est bizarre, cette couleur.
Nous ne prononçons pas son nom
de la même façon, au Nord ou au Sud
de la Loire, frontière mythique entre
deux mondes, deux cultures.

Ménage...

Ménage et rangement,
les deux mamelles d'un renouveau.

J'ai commencé cette nouvelle année
par ranger toutes mes affaires
dans la maison familiale.

Cette année sera celle
de changements certains
dans ma vie.

Légumes

« Ça fait un mois que je n'ai pas mangé de légumes.
Ha, non la semaine dernière, j'ai mangé des patates. »

À cette même époque

Depuis plusieurs années,
je vois le père Noël
je lui parle,
il m'est même arrivé
de déjeuner avec lui,
et de le prendre en photo bien sûr.

Cette année, j'aimerais juste y croire.

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