Je me lève, il fait beau,
et chaud, il est 8h02.
RdeS est là, pour la journée.
Je le vois si peu.
De ma faute, celle de notre éloignement,
c'est juste une constatation.
Cet homme, je l'aime juste
parce qu'il fait partie de ma vie.
0h35, son arrivée est retardée de 10 minutes.
Quelques secondes avant que son train entre en gare,
les lumières ont été allumées.
La pluie frappe contre les vitres.
Je le vois sur le quai,
sa démarche ne change pas.
Bien heureuse qu'il me serre dans ses bras
pour m'embrasser, c'est l'hiver qui nous cueille
à la sortie du métro, le plus proche de son hôtel.
Le temps de poser son sac, que la pluie se calme,
nous repartons vers chez moi.
RdeS n'a pas voulu assister au défilé,
Les légionnaires sont venus à nous en char,
place de Clichy. Nous entrons trempés dans le restaurant,
après nous être sustentés, nous faisons deux pas
pour nous retrouver dans le même état, mouillé.
RdeS n'avait jamais vu mes bestioles,
la météo se prêtait à cette visite.
Nous avons passé une grande partie de l'après-midi, au sec.
Vers 18h, l'été faisait une légère apparition.
Nous bougeons. RdeS aime les restos japonais de la rue Sainte-Anne.
Je l'amène par des chemins d'écoliers vers un que Yo m'a fait connaître.
Pour se faire, nous descendons du métro à Champs-Élysée- Clémenceau,
nous logeons la Seine. Des militaires qui rangent leurs bardas sont là, aussi.
C'est moi qui ai le plan, je suis le guide.
RdeS lui a le sens de l'orientation.
Si nous nous étions perdus,
il aurait pris la direction des évènements.
Sans difficulté, nous nous retrouvons assis,
devant nos « assiettes » copieusement servies.
Nous mangeons, échangeons peu.
Pour moi, le silence est lourd.
Nous nous baladons, un troquet nous permet
de nous poser avant de nous quitter.
Au un croisement de ligne de métro,
nous nous laissons, chacun allant dans sa direction.
Une émotion que je n'aime pas m'envahit.