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À cette même époque

Depuis plusieurs années,
je vois le père Noël
je lui parle,
il m'est même arrivé
de déjeuner avec lui,
et de le prendre en photo bien sûr.

Cette année, j'aimerais juste y croire.

À 10h43 en bas de chez moi

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Vers 16h

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Petit bonheur simple

Du début de journée,
une place assise,
dans le métro.

Agnes Obel

Je l'ai découvert
grâce à une émission de radio.
Je suis sous le charme.

Depardon, le livre

J'ai adoré.
Il est beau,
Bien fait, une photographie
par page.

Le papier est très sensuel.

Sophia Aram

Crise de foi,
une heure et demie de plaisir.
C'est bien écrit, et très bien joué.
Des réflexions et des vérités qui
pointent du doigt nos absurdités
par rapport aux religions.

« Les religions, c'est de la vente forcée. »
« Il vaut mieux être athée que de mauvaise foi. »

La soupe de boudin

Dans mon village, en hiver,
il était coutume de tuer le cochon.
Beaucoup de famille s'adonnait à ce rite.
Enfant quand je voyais arriver celui
qui allait égorger la bête,
Je partais me cacher et me boucher les oreilles.
J'ai encore dans la tête ce bruit.
Quand tout devenait calme,
je sortais.

Je ne m'approchais pas tout de suite,
je voulais être sûre qu'il était bien mort,
suspendu par les pattes de derrière,
et le ventre ouvert, plus aucune goutte de sang
ne s'échappant encore.
Mes souvenirs de cette phase sont flous,
et je préfère qu'il en soit ainsi.

Mamie ( mon arrière-grand-mère),
et madame C. aidaient ma mère pour la cuisine.
Ce n'est pas le tout d'avoir des côtes de porc, des rôtis.
Il y a aussi les saucisses... Voraces, nous piquions
dans l'énorme plat en terre, de la chair (à saucisse)
pour la goûter. Plus tard, j'ai même soufflé dans les boyaux,
un délice à cette époque, un écœurement maintenant,
rien que d'y penser. Les goûts changent.

Il y a cette fameuse soupe de boudins.
Seules celles de ma mère, et de madame C.
étaient délicieuses. En fait, je crois que c'est cette dernière
qui a appris à ma mère à la faire.
Pour la préparer, les femmes épluchaient
les légumes, mettaient à tremper les mongettes...
Le feu dans la cheminée est entretenu.
Oui, la soupe de boudin ne se cuit que dans une marmite en fonte, sur un trépied mis dans la cheminée.

La soupe prenait forme.
Choux, carottes, les 4 épices, sel, poivre....
Les boudins délicatement déposés.
Une fois cuits, ils sont retirés.
Cette eau de cuisson constitue la base de cette soupe.
La recette exacte m'est inconnue,
Le sang est versé, plus on en met
plus la soupe est noire et épaisse.
Nous l'aimons comme cela dans la famille.
Dans l'après-midi, nous devons aller inviter les voisins,
pour venir le soir chercher de la soupe.

Le soir venu, les voisins arrivent avec leurs soupières,
le faitout, le pot au lait...
Ma mère sert la soupe.
Sa fierté, elle offre son trésor.
Nous, nous savons que sa soupe est la meilleure du village.
Ma mère n'a aucune concurrente en ce domaine.
La soirée se déroule au rythme des récipients remplis.
Chacun rentre chez lui avec assez de soupe sa famille.
Le calme fait place au défilé des voisins.
Nous mettons le couvert, nous aussi nous mangeons
de la soupe ce soir.

Depardon, je suis déçue

Si cette expo ne comporte
que trente-six photos.
Je suis déçue,
c'est trop peu.

Je viens de remanier les commentaires,
aujourd'hui 20 novembre 2010 à 19h38,
pour des raisons toutes personnelles.

Par contre, après réflexion,
ma déception n'est pas due
au seul nombre de photographies présentées,
mais à leur présentation, aussi.
Je me laisse le droit d'aimer ou non
une exposition fut-elle d'un artiste que j'admire.

Jazz

J'ai fini de regarder la première saison de Treme.
Si quelqu'un pouvait m'expliquer
la différence entre le jazz de la Nouvelle Orléans
et les autres styles de jazz,
j'apprécierais beaucoup.

Quand le hasard fait bien les choses

Je suis allée voir l'expo de Thibaut Cuisset.
Des paysages de campagne banale à souhait,
construction classique, rois ont attiré mon œil.
Il s'agit de paysages sous la neige.
Rien, quelques piquets de clôture,
quelques arbres nus, rien.
La fragilité et la nudité offerte
à notre vision des choses.
Une simplicité si effrayante que peu se risqueraient
à un tel exercice photographique sauf un maître
tel que Michael Kenna.

Ensuite, je voulais voir une expo
à l'institut néerlandais.
Rue de Seine devait m'y mener.
La devanture de l'agence Images de Fer
capte toute mon attention.
B. m'avait envoyé le lien.
Certains photographes représentés par cette galerie
nous intéressent.
J'entre les premières photos ne me disent rien.
Ce style ne me plait pas.
Des tirages sous plexiglas sont présents.
Je les reconnais, je les ai vus sur le site.
Là, en vrai, en grand, somptueux,
je continue ma visite; mais je reviens sur mes pas.
J'admire Centrale orange, mes yeux ont du mal à se détacher.

Je regarde le catalogue de la galerie.
Il y a des formats carrés que je n'ai pas vus.
Je demande, une femme me dit demandait à mon mari,
elle me le montre, il est en face de moi.
« Non, toutes mes photos ne sont pas encore là »
Alain Pras me montre et m'explique ses photos.
Quelques minutes de bonheur,
Il est débonnaire et accessible.
« Ma femme va prendre vos coordonnées,
vous serez au courant pour les nouvelles expos. »
Je suis sortie ravie, sur un petit nuage.

Quelques secondes de rugosité dans un monde de brutes

Les chats comme les humains
ont des comportement étranges.

À côté de mon micro
se trouve l'escalier de ma mezzanine.

Épi monte jusqu'à la quatrième marche.
Elle penche sa tête vers moi,
afin de me montrer le haut de son crâne.
Je lui fais des bisous sur sa fourrure soyeuse.
Elle me lèche le bout du nez.

19 h

Hier, j'ai regardé sur le site.
J'y vais, je n'y vais pas.
Mon horaire me le permet.
Je clique « Éditer cette page pour ajouter son nom »
pour m'inscrire. Houla ! C'est quoi ce truc !
Bon, je verrai ce soir si j'y vais ou pas.

Le soir venu, j'allais partir du travail,
mais un évènement retarda mon départ.
Je pars avec une demi-heure de retard.
Je décide d'y aller.

Je sors du métro Daumesnil.
Je finis par comprendre que
je me suis trompée de sens.

Les pizzas sont déjà entamées.
Je m'assois au bout de la table,
contente d'être là.
La soirée s'écoule paisible,
avec d'anodines conversations.
Je rentre ravie.

Où et comment écrivez-vous vos billets ?

Je me suis aperçue que la plupart de mes billets,
je les écrivais dans le métro.
Soit, assise dans une station, soit dans une rame,
bref très souvent dans un lieu public.
Comme si cette action me permet
d'acquérir une zone intimité
dans un endroit qui n'en a pas.

Je les écris sur des blocs que
je fabrique avec des feuilles A4
déjà usitées que j'ai coupées en quatre.
Je rédige mes notes en indiquant le rythme.
Pour ce faire, je vais à la ligne,
je mets des flèches, trois indiquent un paragraphe.

Soit, une fois chez moi, je me contente
de mettre une petite pince à toutes les feuilles
qui composent le billet, et je range ce mini bloc,
là où je range tous mes carnets.
Soit, je vais sur mon interface Dotclear
pour mettre mon texte en ligne.

Je tape en relisant.
J'apporte ou non des changements.
Pour certains, je me sers d'Antidote,
pour les autres, ils sont tellement courts
que j'estime ne pas en avoir besoin.
J'aime cet exercice qui me force
à mettre en forme une pensée, un moment vécu...

Une heure d'avance

Je vais au cinéma voir Arthur.
Je suis fatiguée.
Une migraine et une de mes bestioles
m'ont réveillée à 3h40,
sans que je puisse vraiment me rendormir.

Ma sieste fut courte et interrompue
encore par la même bestiole !
Certaine de l'heure, je me lève,
je m'habille, je prends le métro.
Je retire ma place à une borne.

Je suis devant deux personnes.
L'agent d'accueil leur explique
qu'elles ont une heure d'avance.
Ils restent incrédules,
et regardent plusieurs fois leurs montres.

Je me demande comment il est possible
d'être autant en avance, quand même !
Mon tour arrive, je tends ma place
au même agent d'accueil.
Je remarque sa tête incrédule.
Je l'entends me dire :
« mais vous aussi, vous avez une heure d'avance ! »

Évasion

56 minutes de bateau,
2 hérons, 2 cormorans,
plusieurs canards de la même espèce ;

des goélands, trois cygnes adultes,
2 adolescents, des moineaux ;

quelques chiens et à peine
plus de bipèdes.

J'ai craqué

craquage_pour_trucs.jpg

La tête dans les étoiles

Hier, pique-nique avec des inconnus,
pour la plus grande majorité,
rencontrés sur le site Zelink.

Je connaissais l'organisatrice.
Nous ne pouvions pas mourir de faim.
Tout était bon.

Ensuite, cinéma en plein air, nous étions là pour voir :
My own private Idaho.

Les étoiles aussi étaient là,
deux têtes devant moi occupaient
un bon quart de l'écran,
j'en ai profité pour contempler la Grande Ourse,
c'est si rare à paris.

Même le soupçon d'averse prévu et annoncé vers 23h
fit son apparition, de la grande organisation et la synchronisation avec la météo.

Tu vois ce que je veux dire

Par un SMS, Yo me propose
d'aller voir un spectacle :
La lesbienne invisible.
J'accepte sans même savoir
de quoi il s'agit.
Une amie accompagne Yo.

C'est un divertissement distrayant,
et plaisant. J'ai plus apprécié le dernière partie
que certaines caricatures.
La définition du temps lesbien,
à savoir que neuf jours lesbiens
équivalent à quatre ans et demi
chez les hétéros et à trois secondes et demie
chez les pédés, m'a fait éclater de rire.

Une marche durant laquelle,
j'appris qu'il existait au moins
une personne qui regardait la bouche des gens dans la rue.
Un restau où nous étions trois
assise autour de la table
à porter le même prénom.

L'amie d'Yo nous raconta une soirée
où, j'étais allée au début,
et elle, plus tard. La discussion
s'enchaina sur la prostitution.
La soirée fut très agréable.

Si vous aimez les chiens, la photo.

Se déroule au musée de la chasse,
une expo photo sublime.
Des portraits de chiens,
ce photographe est surprenant.

Allez au moins visiter son site.

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