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Un plaisir chaleureux

Ici, dans la maison familiale,
la température n'est pas la même que dans mes 25m²,
la surface de la maison non plus.

Le poêle installé entre la salle à manger
et le salon vient ménager
ma sensibilité au froid.

Ici, j'ai redécouvert les bienfaits
des bouillottes. Jadis,
j'utilisais des briques réfractaires
pliées dans des sacs à jambon,
le lit était bouillant puis chaud pour toute la nuit.

Plusieurs défauts à cela, il faut avoir
une (au moins) brique, et de quoi la plier.
Mais aussi une cheminée dans laquelle
un feu brule, pour que cette dernière puisse
être mise devant et « emmaillotée comme un bébé »
le moment venu, avant d'être mise au lit.

Les bouillottes, elles, nous en trouvons
aisément dans les magasins.
Il existe différentes formes, et un grand choix de couleurs.

Soit on fait chauffer de l'eau, soit l'eau du robinet
est suffisamment chaude pour faire l'affaire.
Deux est un bon chiffre en ce qui concerne
le nombre de bouillottes à posséder.

Deux à trois heures avant de se coucher,
il faut savamment disposer celles-ci
dans le lit. Une pour les pieds, c'est crucial.
Une autre qui servira à réchauffer délicieusement le corps.

Le moment venu, se plonger
sous des draps imprégnés d'une chaleur suave
est un des plaisir hivernaux que je goûte sans retenue.

Noël c'est aussi

Offrir des cadeaux qui
font pleurer de plaisir.

Dans moins d'une heure

Je mets les deux bestioles
dans leur sac de luxe,
et direction mon monde civilisé.

Une pointe d'angoisse m'envahit,
c'est la première fois
qu'elles prennent le train ensemble.

En amenant les deux, oui,
je ne peux pas les séparer,
les rideaux de ma sœur ont
deux fois plus de chance d'être détruits !

Quand je vous dis que je le vois

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À cette même époque

Depuis plusieurs années,
je vois le père Noël
je lui parle,
il m'est même arrivé
de déjeuner avec lui,
et de le prendre en photo bien sûr.

Cette année, j'aimerais juste y croire.

À 10h43 en bas de chez moi

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Vers 16h

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Petit bonheur simple

Du début de journée,
une place assise,
dans le métro.

Agnes Obel

Je l'ai découvert
grâce à une émission de radio.
Je suis sous le charme.

Depardon, le livre

J'ai adoré.
Il est beau,
Bien fait, une photographie
par page.

Le papier est très sensuel.

Sophia Aram

Crise de foi,
une heure et demie de plaisir.
C'est bien écrit, et très bien joué.
Des réflexions et des vérités qui
pointent du doigt nos absurdités
par rapport aux religions.

« Les religions, c'est de la vente forcée. »
« Il vaut mieux être athée que de mauvaise foi. »

La soupe de boudin

Dans mon village, en hiver,
il était coutume de tuer le cochon.
Beaucoup de famille s'adonnait à ce rite.
Enfant quand je voyais arriver celui
qui allait égorger la bête,
Je partais me cacher et me boucher les oreilles.
J'ai encore dans la tête ce bruit.
Quand tout devenait calme,
je sortais.

Je ne m'approchais pas tout de suite,
je voulais être sûre qu'il était bien mort,
suspendu par les pattes de derrière,
et le ventre ouvert, plus aucune goutte de sang
ne s'échappant encore.
Mes souvenirs de cette phase sont flous,
et je préfère qu'il en soit ainsi.

Mamie ( mon arrière-grand-mère),
et madame C. aidaient ma mère pour la cuisine.
Ce n'est pas le tout d'avoir des côtes de porc, des rôtis.
Il y a aussi les saucisses... Voraces, nous piquions
dans l'énorme plat en terre, de la chair (à saucisse)
pour la goûter. Plus tard, j'ai même soufflé dans les boyaux,
un délice à cette époque, un écœurement maintenant,
rien que d'y penser. Les goûts changent.

Il y a cette fameuse soupe de boudins.
Seules celles de ma mère, et de madame C.
étaient délicieuses. En fait, je crois que c'est cette dernière
qui a appris à ma mère à la faire.
Pour la préparer, les femmes épluchaient
les légumes, mettaient à tremper les mongettes...
Le feu dans la cheminée est entretenu.
Oui, la soupe de boudin ne se cuit que dans une marmite en fonte, sur un trépied mis dans la cheminée.

La soupe prenait forme.
Choux, carottes, les 4 épices, sel, poivre....
Les boudins délicatement déposés.
Une fois cuits, ils sont retirés.
Cette eau de cuisson constitue la base de cette soupe.
La recette exacte m'est inconnue,
Le sang est versé, plus on en met
plus la soupe est noire et épaisse.
Nous l'aimons comme cela dans la famille.
Dans l'après-midi, nous devons aller inviter les voisins,
pour venir le soir chercher de la soupe.

Le soir venu, les voisins arrivent avec leurs soupières,
le faitout, le pot au lait...
Ma mère sert la soupe.
Sa fierté, elle offre son trésor.
Nous, nous savons que sa soupe est la meilleure du village.
Ma mère n'a aucune concurrente en ce domaine.
La soirée se déroule au rythme des récipients remplis.
Chacun rentre chez lui avec assez de soupe sa famille.
Le calme fait place au défilé des voisins.
Nous mettons le couvert, nous aussi nous mangeons
de la soupe ce soir.

Depardon, je suis déçue

Si cette expo ne comporte
que trente-six photos.
Je suis déçue,
c'est trop peu.

Je viens de remanier les commentaires,
aujourd'hui 20 novembre 2010 à 19h38,
pour des raisons toutes personnelles.

Par contre, après réflexion,
ma déception n'est pas due
au seul nombre de photographies présentées,
mais à leur présentation, aussi.
Je me laisse le droit d'aimer ou non
une exposition fut-elle d'un artiste que j'admire.

Jazz

J'ai fini de regarder la première saison de Treme.
Si quelqu'un pouvait m'expliquer
la différence entre le jazz de la Nouvelle Orléans
et les autres styles de jazz,
j'apprécierais beaucoup.

Quand le hasard fait bien les choses

Je suis allée voir l'expo de Thibaut Cuisset.
Des paysages de campagne banale à souhait,
construction classique, rois ont attiré mon œil.
Il s'agit de paysages sous la neige.
Rien, quelques piquets de clôture,
quelques arbres nus, rien.
La fragilité et la nudité offerte
à notre vision des choses.
Une simplicité si effrayante que peu se risqueraient
à un tel exercice photographique sauf un maître
tel que Michael Kenna.

Ensuite, je voulais voir une expo
à l'institut néerlandais.
Rue de Seine devait m'y mener.
La devanture de l'agence Images de Fer
capte toute mon attention.
B. m'avait envoyé le lien.
Certains photographes représentés par cette galerie
nous intéressent.
J'entre les premières photos ne me disent rien.
Ce style ne me plait pas.
Des tirages sous plexiglas sont présents.
Je les reconnais, je les ai vus sur le site.
Là, en vrai, en grand, somptueux,
je continue ma visite; mais je reviens sur mes pas.
J'admire Centrale orange, mes yeux ont du mal à se détacher.

Je regarde le catalogue de la galerie.
Il y a des formats carrés que je n'ai pas vus.
Je demande, une femme me dit demandait à mon mari,
elle me le montre, il est en face de moi.
« Non, toutes mes photos ne sont pas encore là »
Alain Pras me montre et m'explique ses photos.
Quelques minutes de bonheur,
Il est débonnaire et accessible.
« Ma femme va prendre vos coordonnées,
vous serez au courant pour les nouvelles expos. »
Je suis sortie ravie, sur un petit nuage.

Quelques secondes de rugosité dans un monde de brutes

Les chats comme les humains
ont des comportement étranges.

À côté de mon micro
se trouve l'escalier de ma mezzanine.

Épi monte jusqu'à la quatrième marche.
Elle penche sa tête vers moi,
afin de me montrer le haut de son crâne.
Je lui fais des bisous sur sa fourrure soyeuse.
Elle me lèche le bout du nez.

19 h

Hier, j'ai regardé sur le site.
J'y vais, je n'y vais pas.
Mon horaire me le permet.
Je clique « Éditer cette page pour ajouter son nom »
pour m'inscrire. Houla ! C'est quoi ce truc !
Bon, je verrai ce soir si j'y vais ou pas.

Le soir venu, j'allais partir du travail,
mais un évènement retarda mon départ.
Je pars avec une demi-heure de retard.
Je décide d'y aller.

Je sors du métro Daumesnil.
Je finis par comprendre que
je me suis trompée de sens.

Les pizzas sont déjà entamées.
Je m'assois au bout de la table,
contente d'être là.
La soirée s'écoule paisible,
avec d'anodines conversations.
Je rentre ravie.

Où et comment écrivez-vous vos billets ?

Je me suis aperçue que la plupart de mes billets,
je les écrivais dans le métro.
Soit, assise dans une station, soit dans une rame,
bref très souvent dans un lieu public.
Comme si cette action me permet
d'acquérir une zone intimité
dans un endroit qui n'en a pas.

Je les écris sur des blocs que
je fabrique avec des feuilles A4
déjà usitées que j'ai coupées en quatre.
Je rédige mes notes en indiquant le rythme.
Pour ce faire, je vais à la ligne,
je mets des flèches, trois indiquent un paragraphe.

Soit, une fois chez moi, je me contente
de mettre une petite pince à toutes les feuilles
qui composent le billet, et je range ce mini bloc,
là où je range tous mes carnets.
Soit, je vais sur mon interface Dotclear
pour mettre mon texte en ligne.

Je tape en relisant.
J'apporte ou non des changements.
Pour certains, je me sers d'Antidote,
pour les autres, ils sont tellement courts
que j'estime ne pas en avoir besoin.
J'aime cet exercice qui me force
à mettre en forme une pensée, un moment vécu...

Une heure d'avance

Je vais au cinéma voir Arthur.
Je suis fatiguée.
Une migraine et une de mes bestioles
m'ont réveillée à 3h40,
sans que je puisse vraiment me rendormir.

Ma sieste fut courte et interrompue
encore par la même bestiole !
Certaine de l'heure, je me lève,
je m'habille, je prends le métro.
Je retire ma place à une borne.

Je suis devant deux personnes.
L'agent d'accueil leur explique
qu'elles ont une heure d'avance.
Ils restent incrédules,
et regardent plusieurs fois leurs montres.

Je me demande comment il est possible
d'être autant en avance, quand même !
Mon tour arrive, je tends ma place
au même agent d'accueil.
Je remarque sa tête incrédule.
Je l'entends me dire :
« mais vous aussi, vous avez une heure d'avance ! »

Évasion

56 minutes de bateau,
2 hérons, 2 cormorans,
plusieurs canards de la même espèce ;

des goélands, trois cygnes adultes,
2 adolescents, des moineaux ;

quelques chiens et à peine
plus de bipèdes.

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