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Le plaisir de photographier 2 (3)

Travailler pour monter.

Cette phase se passe
devant mon écran calibré.
Il me faut du temps, le temps
d'oublier ce que j'ai vu durant
la prise de vue, les sensations
qui existaient au moment où j'ai déclenché.

L'image sur mon écran ne correspond
plus qu'à une certaine objectivité.
Je ne veux pas qu'un sentiment, une sensation,
que sais-je encore vienne polluer
ce que je désire présenter.

Je commence par jeter tout
ce qui ne doit pas être gardé.
Quelques fois, je marque encore
un temps d'arrêt après cette phase.

Ensuite, je choisis entre plusieurs clichés
d'une même scène, d'un même paysage,
d'un même portrait.
Pourquoi retenir une de ces vues plutôt qu'une autre ?
Les réponses sont si subjectives
que je ne saurai pas toujours
les expliquer.

Développement, masquage...
L'indécision face à certains choix,
l'angoisse est présente.
Il peut m'arriver de faire et refaire.

Puis la conception est finie.

Retour en enfance

poisson-reggae.png

Le plaisir de photographier 2 (2)

Construire, cela signifie travailler.

Pour moi, la construction commence
à la prise de vue. C'est pendant cette phase
que je fige ce que je vois.
Plusieurs clichés sont nécessaires.
Pas simplement différents cadrages,
mais aussi différents couples
vitesse/ouverture.

De ce couple dépendra ce qui sera vu.
Qu'est ce que je veux montrer ?
Est-ce que je veux le plus de netteté possible ?
Me faut-il du flou pour donner
une impression de mouvement ?
Dois-je stopper ce mouvement pour mieux
le mettre en valeur ?
Les réponses à ce genre de questions sont
le commencement à ma construction de mes photos.

Seul le nombre de déclenchements
me permet de réagir sans même m'en apercevoir.
Mon œil est exercé, pourtant devant une scène, un paysage...
Je prends toujours plusieurs clichés.
Le choix définitif ne sera fait que
devant mon écran.

Une fois que je pense avoir assez rempli
de cartes mémoires. Je rentre chez moi.

Croyez-vous que je transfère de suite
le contenu de mes cartes sur mon micro ?

Le plaisir de photographier (2).1

En second lieu, le plaisir
de montrer ce que je vois.
Pour se faire, il faut construire.

Avant dans un labo, dans un endroit clos,
face à moi-même, je façonnais mes clichés.
Maintenant, chez moi, devant mon écran calibré,
avec des logiciels, je développe mes images.
Je construis une photographie.

Il m'a fallu acquérir des techniques.
Cette phase fut laborieuse.
Tant pour le labo que pour apprendre
à me servir de mes logiciels préférés.
Je me suis acheté un micro
juste avant de passer en numérique.

J'ai fait le grand saut vers le numérique
quand je n'ai plus trouvé de papier.
Notre façon de travailler dans un labo
est empirique. J'utilisais toujours la même pellicule,
le même révélateur, le même papier.

Un jour, je suis allée chez mon fournisseur.
Il n'avait qu'une seule boîte de papier,
Ilford (pour ne pas dire la marque)
arrêtait sa production.
D'autres papiers m'ont été présentés.
J'étais un peu perdue.

J'avais déjà réfléchi à la nécessité
de passer au numérique,
et à ce que cela entrainerait.
J'ai investi à mon rythme
dans un boîtier, des objectifs, un écran...

Une fois le minimum possédé
j'ai commencé, à apprendre vraiment.

Le plaisir de photographier (1)

En premier lieu, avoir le plaisir
de détenir un support
pour m'exprimer.
Photographier pour moi,
c'est montrer donc
c'est m'exprimer.

Un vendredi soir,
mon père est entré dans la maison
avec une boîte contenant un zénith.
Cet appareil était pour ma mère.
Je crois qu'elle ne s'en est jamais servi.

Naturellement, il s'est retrouvé entre mes mains.
J'ai appris avec lui à faire des photos.
Cela a duré une bonne dizaine d'années.
Le fait d'avoir pris la dernière photo de ma mère
m'a tellement bouleversée que
je ne voulais plus photographier.


Mon zénith m'a donné la possibilité
de traduire ma vision des choses.
Dès le début, j'ai acquis beaucoup de défauts.
Ma culture photographique m'a ouvert les yeux.
Voir et revoir des photographies dans des livres,
puis dans des expos, aiguisent l’œil.

Une rencontre avec A. (un passionné)
de multiple discussions, un nouveau boîtier
est arrivé entre mes mains un nikon F3.
A. m'a fait travailler la photographie
comme je ne l'avais encore jamais fait.

Je devais tout noter de mes séances de prise de vue.
Quel diaphragme, quelle ouverture
pour quel effet recherché ?
Je n'utilisais qu'un 50mm.
Sinon, je crois qu'il aurait fallu que
je commente mon choix du caillou.
Pour une photo que je pensais être bonne,
je devais lui expliquer ce que je voulais montrer,
et comment j'avais réussi à le retranscrire.
Maintenant, je travaille soit seule, soit avec B.
L'exigence de notre travail en commun
me permet de progresser.

La prise de vue est mon premier plaisir
lorsque je construis une photographie.
Le plaisir est aussi dans le fait que
quand le doigt appuie sur le déclencheur
rien ne peut présager qu'il s'agira d'une photographie
ou d'une banale image.

Fil le 13 février 2011

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pour Samantdi

Martin Parr

Prononcez Martine Pare,
moi, je dis juste Martin Parr.
Il est un des photographes
que j'admire.
Hier soir, je suis allée à
Beaubourg pour l'écouter.
Il expliquait son travail.

Il parlait de ses livres sur
l'histoire de la photographie.
Son troisième tome sera présenté
au Bal en novembre.
Il donnait un nouvel éclairage
à ses collections.
Son travail présent était abordé.

Il a été invité à photographier
le quartier de la Goutte d'Or.
Ses photos y seront exposées
du mois d'avril au mois de juillet.

Cet entretien était très riche,
et très intéressant.
Mon livre dédicacé
alors que je m'interroge toujours
sur l'utilité d'une dédicace,
je suis repartie avec
plein d'idées. Et une fois
dans le métro, les yeux plongés
dans « Mélange des genres »

Avez-vous quelque chose à me dire ?

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Tourisme parisien 5

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Des sportifs partout

Hier, vers 11h, je me visitais
le parc de l'Île Saint-Germain.

Je marchais sur ce que
je pensais être une allée.
Non, c'était une autoroute à sportifs.

J'étais fort marrie de ne pouvoir
me promener à mon aise.

Être dérangée par des coureurs,
qui entendent bien rester
en plein milieu du chemin
qui refusent de changer
un tant soit peu leur trajectoire,
est très désagréable.

Il s'agit juste d'un partage des lieux !

Tourisme parisien 4

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Tourisme parisien 3bis

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Tourisme parisien 3

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Léger traitement au palladium

Monet

Un père à sa fille Aliénor
« Tu vas voir, c'est tellement joli
que des fois s'en est beau ! »

Tourisme parisien 2

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léger traitement au palladium

Tourisme parisien 1

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Un plaisir chaleureux

Ici, dans la maison familiale,
la température n'est pas la même que dans mes 25m²,
la surface de la maison non plus.

Le poêle installé entre la salle à manger
et le salon vient ménager
ma sensibilité au froid.

Ici, j'ai redécouvert les bienfaits
des bouillottes. Jadis,
j'utilisais des briques réfractaires
pliées dans des sacs à jambon,
le lit était bouillant puis chaud pour toute la nuit.

Plusieurs défauts à cela, il faut avoir
une (au moins) brique, et de quoi la plier.
Mais aussi une cheminée dans laquelle
un feu brule, pour que cette dernière puisse
être mise devant et « emmaillotée comme un bébé »
le moment venu, avant d'être mise au lit.

Les bouillottes, elles, nous en trouvons
aisément dans les magasins.
Il existe différentes formes, et un grand choix de couleurs.

Soit on fait chauffer de l'eau, soit l'eau du robinet
est suffisamment chaude pour faire l'affaire.
Deux est un bon chiffre en ce qui concerne
le nombre de bouillottes à posséder.

Deux à trois heures avant de se coucher,
il faut savamment disposer celles-ci
dans le lit. Une pour les pieds, c'est crucial.
Une autre qui servira à réchauffer délicieusement le corps.

Le moment venu, se plonger
sous des draps imprégnés d'une chaleur suave
est un des plaisir hivernaux que je goûte sans retenue.

Noël c'est aussi

Offrir des cadeaux qui
font pleurer de plaisir.

Dans moins d'une heure

Je mets les deux bestioles
dans leur sac de luxe,
et direction mon monde civilisé.

Une pointe d'angoisse m'envahit,
c'est la première fois
qu'elles prennent le train ensemble.

En amenant les deux, oui,
je ne peux pas les séparer,
les rideaux de ma sœur ont
deux fois plus de chance d'être détruits !

Quand je vous dis que je le vois

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