Les ptites banalités de Cunégonde

En plus du deuil,
il faut digérer le comportement
et les propos choquants
des autres.

Est-ce qu’après l’enterrement,
je pourrai vivre
qu’avec des souvenirs sympas
de ma sœur ?

J’ai pris goût à les écrire
quand je suis en vacances.
À Boston, en 2021, j’avais été étonnée
par le haut jauni des cartes
que je voulais acheter.
Le vendeur m’expliqua
qu’il les avait achetées en 2019.
En 2018, j’ai écrit les cartes
que j’allais envoyer,
comme beaucoup de touristes,
devant le bureau de poste de l’ONU.
En 2023, j’ai écrit mes cartes postales
dans le train, qui me ramenait
à Copenhague,
Une femme plus âgée que moi,
entama la conversation en anglais,
parce qu’elle me voyait écrire.
Elle est rapidement passée à
à un charmant français.

En chechant quelque chose,
chez ma sœur,
j’ai trouvé la carte que
je lui avais envoyé de Boston
et celle de Copenhague.
J’en avais les larmes aux yeux.

Ce que je trouve effroyable,
c’est d’être dans l’après
alors que le présent n’est pas mort.

Savoir ce que ma sœur veut porter
dans son cercueil est impensable.
Pourtant cette conversation a bien existé.
La mort me transporte t-elle dans un temps
inconnu ou oublié ?

Je me demande ce que l’on choisit
vraiment dans sa vie.
On choisit ni sa naissance,
ni sa mort

Mes petites nièces et neveux sont
à la fois ange et démon.
Des enfants, en somme.

Ma sœur va mieux,
bien que très fatiguée.
Sa santé connait un tel rebond
qu’elle embête mon autre sœur
qui s’occupe d’elle.
Je me suis retrouvée
entre les 2.
Mais sa santé connait
des hauts et des bas.
Elle va aller
maison de convalescence.

Mes sœurs s’enguelent souvent.
Mais là, ma sœur M ne cuisine que
ce que ma sœur aīnée aime.
Elle a déjà prévu ce
qu’elle lui cuisinera samedi soir,
pour sa sortie d’hopital.

Le monde a l’envers.
Je m’inquiète tellement
à cause du cancer de ma sœur
qu’elle me téléphone
pour me donner de ses nouvelles
et me rassurer.

On a commencé notre périple
le 8 octobre
et nous sommes rentrées hier.
On a visité : Condom, puis Couffoulens
où nous logions.
Carcassonne, puis
nous sommes allées boire
de la blanquette de Limoux à Limoux
le lendemain, nous allions à la plage
à Gruissan, avant nous avons visité les grottes de Limousis.
En rentrant on a visité l’abbaye de Fontfroide.
Nous avons commencé le retour
en passant par l’abbaye de Saint Papoul et Auch.
Le lendemain, nous allions au marché à Miradoux.
Il n’y avait pas de marché.
Nous avons bu un café à Astaffort.
Puis nous avons visité le chateau de Duras.