Bruxelles

Autoroute, trois heures environ;
frites, compote de pommes.
Je n'en ai apprécié qu'une seule.

Expo photo, Atomium.
Je n'en ai aimé qu'un seul.

Il ne faut pas que les aveugles soient des fainéants

Je me rends gare de l'Est,
pour retrouver une amie.
Je sors du métro,
je dirige vers les grandes lignes.

Le marquage au sol pour
les aveugles m'attire.
Je les suis, ils me guident
face à un escalier alors qu'à côté
deux escalators m'attendent.

Élévation

« S'élever, c'est prendre
l'ascenseur. »

Nancy

Je suis allée dans cette ville,
pour voir I. Nous avons fait du tourisme,
au gré de nos envies,
et des façades Art nouveau à admirer.

Je ne retiendrai que deux lieux:
le musée de l'École de Nancy,
et la galerie de Pascale Leclerc
trouvée par hasard.

Pour le premier lieu,
j'ai aimé certaines pièces,
certaines appliques sont si sensuelles
que j'avais envie de les avoir au creux de ma main.

Pour le second le lieu,
j'ai aimé le lieu pour lui-même,
la galeriste, sa voix, son accueil.
Allez-y.


Merci I. pour cette délicieuse journée.

Le plaisir de photographier 3

En troisième lieu, montrer
c'est partager.
Montrer, à qui, sur quel support,
pourquoi faire... ?

Prendre la décision de montrer une photographie
n'est pas toujours une chose aisée,
ni simple. Révéler une de mes vues signifie
que je donne un bout de moi.

Montrer veut dire aussi
que je dois accepter.
Montrer, c'est vouloir susciter une réaction.

Partager une photographie avec autrui,
constitue la phase finale.

Je vous donne à voir ici quelques photos,
d'autres sont visibles sur ma galerie
qui est un autre support, différent.

Je ne mets pas, en général,
les mêmes photos sur mon blog
que sur ma galerie.
Pour moi, même si quelques personnes
ont accès aux deux, il ne s'agit pas du même public,
ni même du même discours.

Il existe aussi un autre travail que je fais avec B.
Il s'agit de photographies documentaires.
La majorité de notre travail est constitué
de paysages urbains.

Le plaisir de photographier 2 (3)

Travailler pour monter.

Cette phase se passe
devant mon écran calibré.
Il me faut du temps, le temps
d'oublier ce que j'ai vu durant
la prise de vue, les sensations
qui existaient au moment où j'ai déclenché.

L'image sur mon écran ne correspond
plus qu'à une certaine objectivité.
Je ne veux pas qu'un sentiment, une sensation,
que sais-je encore vienne polluer
ce que je désire présenter.

Je commence par jeter tout
ce qui ne doit pas être gardé.
Quelques fois, je marque encore
un temps d'arrêt après cette phase.

Ensuite, je choisis entre plusieurs clichés
d'une même scène, d'un même paysage,
d'un même portrait.
Pourquoi retenir une de ces vues plutôt qu'une autre ?
Les réponses sont si subjectives
que je ne saurai pas toujours
les expliquer.

Développement, masquage...
L'indécision face à certains choix,
l'angoisse est présente.
Il peut m'arriver de faire et refaire.

Puis la conception est finie.

Le plaisir de photographier 2 (2)

Construire, cela signifie travailler.

Pour moi, la construction commence
à la prise de vue. C'est pendant cette phase
que je fige ce que je vois.
Plusieurs clichés sont nécessaires.
Pas simplement différents cadrages,
mais aussi différents couples
vitesse/ouverture.

De ce couple dépendra ce qui sera vu.
Qu'est ce que je veux montrer ?
Est-ce que je veux le plus de netteté possible ?
Me faut-il du flou pour donner
une impression de mouvement ?
Dois-je stopper ce mouvement pour mieux
le mettre en valeur ?
Les réponses à ce genre de questions sont
le commencement à ma construction de mes photos.

Seul le nombre de déclenchements
me permet de réagir sans même m'en apercevoir.
Mon œil est exercé, pourtant devant une scène, un paysage...
Je prends toujours plusieurs clichés.
Le choix définitif ne sera fait que
devant mon écran.

Une fois que je pense avoir assez rempli
de cartes mémoires. Je rentre chez moi.

Croyez-vous que je transfère de suite
le contenu de mes cartes sur mon micro ?

Le plaisir de photographier (2).1

En second lieu, le plaisir
de montrer ce que je vois.
Pour se faire, il faut construire.

Avant dans un labo, dans un endroit clos,
face à moi-même, je façonnais mes clichés.
Maintenant, chez moi, devant mon écran calibré,
avec des logiciels, je développe mes images.
Je construis une photographie.

Il m'a fallu acquérir des techniques.
Cette phase fut laborieuse.
Tant pour le labo que pour apprendre
à me servir de mes logiciels préférés.
Je me suis acheté un micro
juste avant de passer en numérique.

J'ai fait le grand saut vers le numérique
quand je n'ai plus trouvé de papier.
Notre façon de travailler dans un labo
est empirique. J'utilisais toujours la même pellicule,
le même révélateur, le même papier.

Un jour, je suis allée chez mon fournisseur.
Il n'avait qu'une seule boîte de papier,
Ilford (pour ne pas dire la marque)
arrêtait sa production.
D'autres papiers m'ont été présentés.
J'étais un peu perdue.

J'avais déjà réfléchi à la nécessité
de passer au numérique,
et à ce que cela entrainerait.
J'ai investi à mon rythme
dans un boîtier, des objectifs, un écran...

Une fois le minimum possédé
j'ai commencé, à apprendre vraiment.

Le plaisir de photographier (1)

En premier lieu, avoir le plaisir
de détenir un support
pour m'exprimer.
Photographier pour moi,
c'est montrer donc
c'est m'exprimer.

Un vendredi soir,
mon père est entré dans la maison
avec une boîte contenant un zénith.
Cet appareil était pour ma mère.
Je crois qu'elle ne s'en est jamais servi.

Naturellement, il s'est retrouvé entre mes mains.
J'ai appris avec lui à faire des photos.
Cela a duré une bonne dizaine d'années.
Le fait d'avoir pris la dernière photo de ma mère
m'a tellement bouleversée que
je ne voulais plus photographier.


Mon zénith m'a donné la possibilité
de traduire ma vision des choses.
Dès le début, j'ai acquis beaucoup de défauts.
Ma culture photographique m'a ouvert les yeux.
Voir et revoir des photographies dans des livres,
puis dans des expos, aiguisent l’œil.

Une rencontre avec A. (un passionné)
de multiple discussions, un nouveau boîtier
est arrivé entre mes mains un nikon F3.
A. m'a fait travailler la photographie
comme je ne l'avais encore jamais fait.

Je devais tout noter de mes séances de prise de vue.
Quel diaphragme, quelle ouverture
pour quel effet recherché ?
Je n'utilisais qu'un 50mm.
Sinon, je crois qu'il aurait fallu que
je commente mon choix du caillou.
Pour une photo que je pensais être bonne,
je devais lui expliquer ce que je voulais montrer,
et comment j'avais réussi à le retranscrire.
Maintenant, je travaille soit seule, soit avec B.
L'exigence de notre travail en commun
me permet de progresser.

La prise de vue est mon premier plaisir
lorsque je construis une photographie.
Le plaisir est aussi dans le fait que
quand le doigt appuie sur le déclencheur
rien ne peut présager qu'il s'agira d'une photographie
ou d'une banale image.

La tentation d'Ève

La danse, je connais pas.
Pietragalla est un personnage
qui plusieurs fois m'a intéressée.

Les dix premières minutes m'ont
paru longues, je ne comprenais pas.
Puis, l'histoire a commencé à me parler.

J'ai aimé ce que j'ai vu.
J'ai aimé les émotions
que je ressentais grâce à ce spectacle.

Tourisme parisien 4

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Tourisme parisien 3bis

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Tourisme parisien 3

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Léger traitement au palladium

Monet

Un père à sa fille Aliénor
« Tu vas voir, c'est tellement joli
que des fois s'en est beau ! »

Les changements de saison dans la journée me rendent triste.

Je me lève, il fait beau,
et chaud, il est 8h02.
RdeS est là, pour la journée. Je le vois si peu.
De ma faute, celle de notre éloignement,
c'est juste une constatation.
Cet homme, je l'aime juste
parce qu'il fait partie de ma vie.

0h35, son arrivée est retardée de 10 minutes.
Quelques secondes avant que son train entre en gare,
les lumières ont été allumées.
La pluie frappe contre les vitres.
Je le vois sur le quai,
sa démarche ne change pas.
Bien heureuse qu'il me serre dans ses bras
pour m'embrasser, c'est l'hiver qui nous cueille
à la sortie du métro, le plus proche de son hôtel.

Le temps de poser son sac, que la pluie se calme,
nous repartons vers chez moi.
RdeS n'a pas voulu assister au défilé,
Les légionnaires sont venus à nous en char,
place de Clichy. Nous entrons trempés dans le restaurant,
après nous être sustentés, nous faisons deux pas
pour nous retrouver dans le même état, mouillé.

RdeS n'avait jamais vu mes bestioles,
la météo se prêtait à cette visite.
Nous avons passé une grande partie de l'après-midi, au sec.
Vers 18h, l'été faisait une légère apparition.
Nous bougeons. RdeS aime les restos japonais de la rue Sainte-Anne.
Je l'amène par des chemins d'écoliers vers un que Yo m'a fait connaître.
Pour se faire, nous descendons du métro à Champs-Élysée- Clémenceau,
nous logeons la Seine. Des militaires qui rangent leurs bardas sont là, aussi.

C'est moi qui ai le plan, je suis le guide.
RdeS lui a le sens de l'orientation.
Si nous nous étions perdus,
il aurait pris la direction des évènements.
Sans difficulté, nous nous retrouvons assis,
devant nos « assiettes » copieusement servies.
Nous mangeons, échangeons peu.
Pour moi, le silence est lourd.
Nous nous baladons, un troquet nous permet
de nous poser avant de nous quitter. Au un croisement de ligne de métro,
nous nous laissons, chacun allant dans sa direction.
Une émotion que je n'aime pas m'envahit.

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