Il y a six ans, à minuit
Par Cunégonde le samedi 6 octobre 2012, 16:14 - Mes ptits bonheurs - Lien permanent
J'étais à genoux devant ma poubelle.
Je déchiquetais les dernières cigarettes
que je n'avais pas réussi à fumer
pour cause d'écœurement.
S'en est suivi un combat avec moi-même.
Des crises d'angoisse si oppressantes
qu'elles me faisaient peur.
Heureusement, j'avais de l'aide autour de moi.
Je n'ai jamais su remercier
mon entourage tant personnel que professionnel
d'avoir réussi à me supporter
durant les quatre premiers mois.
Je n'ai pas toujours un caractère facile,
mais pendant cette période
j'ai dû être odieuse à certains moments.
Je ne me supportais pas.
Alors vivre avec les autres était devenu compliqué.
Puis de jour en jour,
la douleur s'est estompée.
Les kilos se sont installés insidieusement.
Je n'ai jamais crié victoire.
Il m'arrive encore de
ressentir le besoin d'une cigarette.
Commentaires
J'étais grande fumeuse: la première de la journée, je la fumais...sous la douche!
J'ai arrêté tout net lorsque le corps médical a interdit la cigarette à mon cardiaque d'homme. Il n'était pas question que je continue alors que lui, qui fumait encore plus que moi, était obligé de s'arrêter. Cela fait maintenant onze ans que je n'ai pas allumé une cigarette et j'ai toujours envie, parfois furieusement, d'en "griller une"!
Hé bé... Vous vous êtes arrêtées sans aide médicamenteuse ?
En tout cas, soulagé je suis de ne pas en être arrivé là. Un demi-paquet par jour pendant mon service militaire, puis la pipe (c'était la mode), puis plus rien... Trop peur de l'addiction.
Par contre c'est du côté de l'alcool que mon attention se focalise en ce moment. Je me sens si bien après un ou deux verres de vin. Du coup, je m'abstiens pendant quelque jour de temps à autre pour vérifier que je peux physiquement m'en passer.
Mon Homme-à-moi-que-j'ai s'est arrêté avec l'aide de l'acupuncture.
Deux séances: la première totalement inefficace, il a rallumé une cigarette trois heures après, la deuxième, un mois plus tard, a été radicale, mais pas sans effet secondaire: Il est ressorti du cabinet avec une sensibilité olfactive décuplée (et c'est peu dire).
Du coup, pendant pratiquement six mois, il ne pouvait plus rien supporter: ni l'odeur de l'encre du journal, ni l'odeur de fumée, ni l'odeur des pots d'échappement qui lui valaient, en voiture, de s'arrêter périodiquement pour calmer les haut-le-cœur procurés par les gaz dégagés par les véhicules qui le précédaient sur la route, ni l'odeur de cuisine mélangée à l'odeur de cigarette dans les restaurants, ni l'odeur du pastis, j'en passe et des meilleures...Nous étions en été et vivions beaucoup dehors, donc au contact de toutes les odeurs possibles et imaginables!
quel poison... !
et quel plaisir de faire sans pour moi depuis 10 ans.... sortie de ce carcan, je revis et suis libre !!!!
Ben, en fait, moi j'ai de la chance. Je fume quand je veux et je maigris quand je veux, même quand je ne veux pas :-)
C&C, c'est PÔ juste ça !