Le Père Lachaise et moi

J'ai accepté de tester
un jeu de piste pour une amie.
Elle m'avait envoyé les fichiers
avec les étapes à découvrir.
Une fois imprimée, j'ai bien jeté un œil,
j'ai bien vu le mot cimetière.
Mais rien ne m'a fait réagir.

Je monte un escalier,
je me retrouve entourée de tombes.
J'en vois partout.
Je lis mes documents pour savoir
vers où je dois me diriger.
Je prends à gauche,
des caveaux, la plupart sont vieux,
oubliés, mal entretenus.
Je fais un tour complet sur moi-même,
des caveaux à perte de vue.
Tous plus ou moins hauts,
plus ou moins grands.
Je me sens oppressée,
une boule commence à obstruer ma gorge.
Je dois sortir de là.

Je me concentre sur l'allée où je suis,
les arbres, les pavés.
Une pierre tombale est écrite en chinois,
plus loin sur la droite une en japonnais.
Ces gens qui sont venus mourir si loin.
Qu'est-ce que cela peut bien faire
l'endroit où nous mourons ?
La tristesse me submerge,
aucune sortie n'est visible.

Des caveaux qui ressemblent
à véritables petites chapelles,
des gens qui photographient,
l'extérieur, l'intérieur.
Je trouve cela morbide, déplacé,
comme si l'intimité pouvait être volée même
dans ce dernier lieu.
Ils ne photographient pas un ensemble mais des détails.

Je m'imagine bien le corps enterré
dans une tombe horizontale,
mais quand le caveau est vertical ?
Je n'aime pas ces pensées lugubres
qui prennent possession de moi.

Un caveau neuf, fleuri, visité
sur lequel est écrit Colette me rassure.
J'en identifie la raison bien après être sortie.
Le cimetière que je connais le plus,
celui qui me bouscule le plus est celui de mon village.
Il a une taille "humaine",
toutes les personnes de ma famille que j'aimais y sont enterrées.
La majorité des tombes me sont connues.
Je suis ravagée d'émotions contradictoires,
les rares fois où je m'y rends.
Mais le fait d'avoir connus ces personnes
me permet d'accepter d'être là.
Je ne suis pas en visite touriste.

Une chose est sûre,
une fois morte,
je veux que mes cendres soient
dispersées à l'air libre.
Je refuse qu'un monument
impose à quelqu'un, un souvenir.
Je vais très rarement au cimetière
car le souvenir de ma mère
est présent en moi.

Je pense que...

J'ai osé plaisanter
de façon grasse sur le christ
en plein Vendredi saint.

Trois heures après,
j'étais malade comme un chien.

Hier, je n'avais plus d'accès de l'admin d'ici.
Heureusement que sur le forum,
de l'aide m'a été apportée.
La version bêta d'un de mes logiciels photo
plante maintenant mon profil icc.

Je pense que je vais devenir superstitieuse.

Un nouveau concept

La ville où, j'habite
dont je tairais ici le nom,
a invité un nouveau concept photographique.

Le labo sans eau, bon une lampe inactinique est présente,
l'essentiel pour ceux qui ont conçu ce labo d'un autre temps doit être sauf!!

Se faire prendre la main dans la tablette

Gou­lu­ment, j’ava­lais mes car­rés de cho­co­lat un par un
quand un jeune homme char­mant et timide m’accosta,
pour me deman­der si je n’avais pas 5 minu­tes à lui con­sa­crer.
Par un bruit de bou­che pleine, j’acquies­çais.

A cet ins­tant pré­cis, je vis un bout de son badge:
… con­tre la faim.
Mon regard et le son que j’émis l’ont fait sou­rire.
Je me sen­tis petite fille prise en fla­grant délit.

Vous aussi vous devriez le faire

Vous êtes français ? Prouvez-le !

...
Sam 13 Février 2010, 12 h 17 min 54 s
De :
"ldh@ldh-france.org" <ldh@ldh-france.org>
...
Ajouter dans les contacts
À : za......@yahoo.fr

Votre signature a bien été enregistrée. Merci de votre engagement et de
votre participation
Réponse envoyée le 13 février 2010
Depuis la page http://www.ldh-france.org/Vous-etes-Francais-Prouvez-le






Nom : nc
Prénom :Cunégonde
Code Postal :
Ville :
E-mail : zab......@yahoo.fr


Tout est très bien expliqué sur leur site.

La chemise de nuit jaune boutonnée dans le dos

"Ce soir, vous devez aller vous douchez à la bétadine.
Demain matin au réveil aussi."
A quelle heure le réveil demain?
"6H!!!!!!!!!!!!"

Vers 21h, je pars pour ma première douche à la bétadine.
Dans le couloir, je rencontre une camarade d'infortune.
Nous nous rendons aux douches de bon pied!

Quelle ne fut pas notre surprise
quand nous découvrîmes l'état des dites douches.
Nous attrapons une infirmière,
nous lui montrons pourquoi nous refusons
de nous laver là.

Le chemin vers de nouvelles douches
nous a été expliqué, nous nous y dirigeons.

Quand je pense que pour certaines spécialités,
cet hôpital est classé premier,
je me dis que les blocs eux au moins sont nickel!!

Propre comme une chambre d'hopital

Je pars de chez moi,
il tom­bait des gros flo­cons,
moi, j’avais le cœur gros!

J’arrive dans le ser­vice.
“Vous vous êtes enre­gis­trée?”
Bin non, où avais je la tête?!

Je des­cends donc un étage.
Je prends un ticket,
“Je n’ai pas votre dos­sier de pré-admis­sion.”
Bin non, c’est moi qui l’ait entre mes mains!!

“Il aurait fallu nous le remet­tre
le jour même où nous vous l’avons donné!!”
Ha! Je ne savais pas!!
La récep­tion­niste me mon­tre
la pre­mière page (for­mat A4)
de ce fameux dos­sier.

La moi­tié de cette pre­mière page est
écrite en bleue, carac­tè­res gras, expli­que
que l’on doit le dépo­ser le jour même
de son acqui­si­tion!! Oups!!
le stress fut mon excuse.

L’admis­sion ter­mi­née,
je remonte d’un étage.
On m’accueille comme il se doit.
On m’accom­pa­gne dans ma cham­bre.

Là, stu­peur, le ménage n’a pas été fait!!
Des mou­tons, petits soit, exis­tent sous mon lit.
Il fait froid, la fenê­tre était grande ouverte.

Un petit grain de sable

Un petit grain de sable, 2cm²,
petit vu ma superficie,
m'empêche de bien fonctionner.

Faut l'enlever!
Faut que je fasse mon sac.
Faut que je laisse Épi seule.

faut pas que j'ai peur!!
Pourtant....

Les effets pervers d'Urgences et de Grey's Anatomy

Je dois subir une opération bénigne.
Hier, je voyais le chirurgien pour
qu'il m'explique tout et que l'on convienne d'une date.

Je ne vous explique pas combien de fois,
cette nuit, je suis entrée au bloc.
Combien de fois, un jeune toubib (style mini-Grey)
m'a planté une aiguille pour me faire une prise de sang.

Ma nuit fut surchargée et agitée!!

Y a plus de gamins!!!!

J'en ai vu piquer
les bonbons du Père Noël.

Des marchés contrastés

Une place, un immeuble,
d'un côté un grand panneau publicitaire
qui vante les mérites du marché de noël
sur les Champs-Elysées.
Les couleurs y sont attrayantes, chatoyantes.

De l'autre, à même le trottoir, sur le pavé mouillé,
des bâches sont posées.
Des vêtements usagés, éparpillés, pris, repris
par des mains, les yeux les soupèsent.
Ils ne valent pas chers ces habits
mais c'est une somme, il ne faut pas se tromper dans son choix.

après le coup de fil anodin, la conversation anodine

"mais Cunégonde, je sais ce que j'ai,
c'est une leucémie!!

La vie est étrange

La mort rap­pro­che les vivants.

Une statue noir

Sur le quai du métro,
une forme noire, entièrement noire.

Le voile couvre même les yeux,
Les passants sont choqués
au point de marquer l'arrêt.

Un coup de fil anodin

Y a une semaine de ça,
ma sœur me téléphone,
le lendemain, elle se fait opérer.

Après les blablas familiers,
j'entends: " au cas il m'arriverait
quelque chose, dit à M. que tout est...

Je lui rappelle que quand moi,
je me suis faite opérer
Elle m'avait engueulée car j'angoissais.

Non, je n'ai pas angoissé,
je ne me suis pas posée de question.

Bestiole

Avant Bestiole, j'ai toujours eu
des chats, à moi ou pas, ils étaient là.
A la campagne, quand j'étais petite,
les chats vivaient dehors.
Chez nous, ils entraient
pour la gamelle et les caresses.
Sinky était ma dernière bestiole là-bas.
Sauvage à souhait pourtant elle m'écoutait.

Jouer avec un chat,
faire autre chose que
le caresser, le soigner, le nourrir
m'était inconnu ou presque.

Bestiole a été mon premier chat en appartement.
Elle m'a appris à être patiente.
Elle m'a appris à jouer avec elle,
surtout qu'elle ne jouait pas toute seule!
Elle m'a appris à accepter ses griffes
sur les rideaux même si je me fâchais!
Elle m'a appris à vivre avec un chat en appartement.

Sans Bestiole, Épi ne serait pas là à ronronner à côté de moi.
Épi, je l'ai choisi en connaissance de cause.
La race, le caractère qui en découle...
La décision de la sortir en laisse tous les jours.
La marque des croquettes que je lui donne.
Toutes ces décisions je les ai prises grâce à ma vie avec Bestiole.

page 16 de 16 -