Suite à une rupture, une personne m'a expliqué
que je devais sortir, voir du monde.
Soit, je suis assez sauvage, je sors peu...
Elle me donnait ses recettes de cuisine sans tenir compte de moi.
Comme si ce qui est bon pour quelqu'un
doit l'être pour tout le monde.
Une autre fois, avec une autre personne,
nous parlions de coucher le premier soir, ou pas.
Je n'ai jamais pu coucher le premier soir.
Il faut que j'éprouve des sentiments pour ma compagne de jeu.
J'ai eu droit à cette réflexion
« coucher sans rien éprouver est très facile. »
La discussion était close, je n'avais plus rien à dire.
Ce que j'éprouvais n'intéressait pas.
J'expliquais à ma sœur qui fume encore
comment je suis arrivée à arrêter de fumer.
Ma méthode était entièrement basée sur la motivation.
En plus je m'étais remise au sport
(quelques abdos, le matin), le temps de me défouler.
Elle n'en démordait pas.
Pour elle, cela n'avait rien à voir avec la motivation,
mais avec la volonté. Seule, la volonté a pu me faire stopper le tabac.
Pourtant, je sais bien moi comment
je suis arrivée à m'arrêter de fumer.
Un jour, je parlais avec un individu qui a une amie qui
faisait de la photo, lui n’y connaissait rien, du tout.
Il a pris son temps pour me préciser avec insistance que
la manière de photographier entre un réflex argentique autofocus,
et un numérique était radicalement différente.
Mon air surpris lui a donné la légitimité de m'asséner un sibiensûr.
Mais je m'y connais, un peu moi en photographie,
et la différence entre les deux est si insignifiante
qu'elle peut passer inaperçue.