Mes grandes réflexions

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Le plaisir de photographier (2).1

En second lieu, le plaisir
de montrer ce que je vois.
Pour se faire, il faut construire.

Avant dans un labo, dans un endroit clos,
face à moi-même, je façonnais mes clichés.
Maintenant, chez moi, devant mon écran calibré,
avec des logiciels, je développe mes images.
Je construis une photographie.

Il m'a fallu acquérir des techniques.
Cette phase fut laborieuse.
Tant pour le labo que pour apprendre
à me servir de mes logiciels préférés.
Je me suis acheté un micro
juste avant de passer en numérique.

J'ai fait le grand saut vers le numérique
quand je n'ai plus trouvé de papier.
Notre façon de travailler dans un labo
est empirique. J'utilisais toujours la même pellicule,
le même révélateur, le même papier.

Un jour, je suis allée chez mon fournisseur.
Il n'avait qu'une seule boîte de papier,
Ilford (pour ne pas dire la marque)
arrêtait sa production.
D'autres papiers m'ont été présentés.
J'étais un peu perdue.

J'avais déjà réfléchi à la nécessité
de passer au numérique,
et à ce que cela entrainerait.
J'ai investi à mon rythme
dans un boîtier, des objectifs, un écran...

Une fois le minimum possédé
j'ai commencé, à apprendre vraiment.

Le plaisir de photographier (1)

En premier lieu, avoir le plaisir
de détenir un support
pour m'exprimer.
Photographier pour moi,
c'est montrer donc
c'est m'exprimer.

Un vendredi soir,
mon père est entré dans la maison
avec une boîte contenant un zénith.
Cet appareil était pour ma mère.
Je crois qu'elle ne s'en est jamais servi.

Naturellement, il s'est retrouvé entre mes mains.
J'ai appris avec lui à faire des photos.
Cela a duré une bonne dizaine d'années.
Le fait d'avoir pris la dernière photo de ma mère
m'a tellement bouleversée que
je ne voulais plus photographier.


Mon zénith m'a donné la possibilité
de traduire ma vision des choses.
Dès le début, j'ai acquis beaucoup de défauts.
Ma culture photographique m'a ouvert les yeux.
Voir et revoir des photographies dans des livres,
puis dans des expos, aiguisent l’œil.

Une rencontre avec A. (un passionné)
de multiple discussions, un nouveau boîtier
est arrivé entre mes mains un nikon F3.
A. m'a fait travailler la photographie
comme je ne l'avais encore jamais fait.

Je devais tout noter de mes séances de prise de vue.
Quel diaphragme, quelle ouverture
pour quel effet recherché ?
Je n'utilisais qu'un 50mm.
Sinon, je crois qu'il aurait fallu que
je commente mon choix du caillou.
Pour une photo que je pensais être bonne,
je devais lui expliquer ce que je voulais montrer,
et comment j'avais réussi à le retranscrire.
Maintenant, je travaille soit seule, soit avec B.
L'exigence de notre travail en commun
me permet de progresser.

La prise de vue est mon premier plaisir
lorsque je construis une photographie.
Le plaisir est aussi dans le fait que
quand le doigt appuie sur le déclencheur
rien ne peut présager qu'il s'agira d'une photographie
ou d'une banale image.

Ils savent qui je suis, mais...

Au bureau, tout le monde sait
que je suis lesbienne.
Là, cela ne me pose aucun problème
pour en parler, surtout pour n'avoir à le cacher.

Mais il m'arrive d'entendre :
elle a couché pour présenter son projet,
ou bien c'est son amant c'est cela ?

Comme si pour avancer,
il ne suffisait que de coucher,
mais en plus avec un homme !

À tel point que je me demande,
si pour certaines personnes, il est possible que je puisse coucher
avec une femme pour avoir de l'avancement.

Je ne suis pas un chat

J'ai gouté,
j'ai pas aimé,
l'herbe à chat.

Le mal aux dents c'est comme la politique

Il faut choisir entre la droite et la gauche.
Les deux en même temps, c'est très ennuyeux,
j'en sais quelque chose !

Des sportifs partout

Hier, vers 11h, je me visitais
le parc de l'Île Saint-Germain.

Je marchais sur ce que
je pensais être une allée.
Non, c'était une autoroute à sportifs.

J'étais fort marrie de ne pouvoir
me promener à mon aise.

Être dérangée par des coureurs,
qui entendent bien rester
en plein milieu du chemin
qui refusent de changer
un tant soit peu leur trajectoire,
est très désagréable.

Il s'agit juste d'un partage des lieux !

Fidélité

Mes kilos sont si fidèles
qu'ils ne veulent plus me quitter.

Rose

Le rose, moi je n'aime pas,
je trouve cette couleur très niaise pour une fille,
ça va pour un garçon, ça les rend moins machos.

En plus, c'est bizarre, cette couleur.
Nous ne prononçons pas son nom
de la même façon, au Nord ou au Sud
de la Loire, frontière mythique entre
deux mondes, deux cultures.

Ménage...

Ménage et rangement,
les deux mamelles d'un renouveau.

J'ai commencé cette nouvelle année
par ranger toutes mes affaires
dans la maison familiale.

Cette année sera celle
de changements certains
dans ma vie.

Une notion élastique

Une migraine m'a clouée au lit,
pendant douze heures.
Grâce a cela ma notion du temps
fut mise à mal.

Quelques heures sans bouger m'ont fait croire
que la moitié de la nuit était passée
alors que juste deux heures s'étaient écoulées.

Quand j'ai décidé de me lever,
je ne savais pas quelle heure
il pouvait être.

Sans pouvoir bouger,
sans pouvoir dormir,
il fallait bien que je m'occupe.

J'ai donc réfléchit à tout ce qui me préoccupais.
Une fois debout, le résultat de mes réflexions
ne m'apparut pas si judicieux que cela.

Cogiter n'est pas la meilleure chose à faire
quand une migraine envahit sa tête.

Sentiment ou salutation

Une polémique existe autour de
la formule de politesse utilisée
dans cette fameuse lettre de motivation.

Moi, je préconise :
mes sincères salutations,
car je m'adresse à une femme.

D'autres trouvent que je devrais écrire :
mes sentiments respectueux.

Je me pense que parler de sentiments
à une femme risque d'être sujet à controverse.

Si en plus elle est lesbienne,
Il ne s'agira plus
de respectueux sentiments,
mais de sentiments tout à fait respectables.

Ayez

Je l'ai écrite,
je l'ai envoyé à Mirovinben,
il m'avait gentiment proposé son aide.

Elle est aussi partie
sur la terrasse de l'Europe.

Elle en aura fait du voyage,
dans ma tête et par mail.

motivation.jpg

Plus difficile à...

écrire qu'un billet ici,
c'est une lettre de motivation.
Je sais comment cela se construit.
Mais je ne sais pas comment la commencer.

Je bloque, alors je repousse.
Je me trouve mille excuses
avec une facilité déconcertante,
pour remettre cet exercice
à plus tard.

Je ne recule pas devant la difficulté,
je me contente de la repousse
comme si elle allait être obsolète.

Tout est une histoire de communication

J'ai apprécié entendre
« je suis un révélateur de potentiel ».
J'ai trouvé cela classieux.

Je ne supporte pas d'entendre:
« tu penses que » « tu peux dire » ...

J'ai apprécié quand on m'a dit:
« vous êtes comme moi,
vous ne supportez pas les ordres,
vous aimez participer. »

Où et comment écrivez-vous vos billets ?

Je me suis aperçue que la plupart de mes billets,
je les écrivais dans le métro.
Soit, assise dans une station, soit dans une rame,
bref très souvent dans un lieu public.
Comme si cette action me permet
d'acquérir une zone intimité
dans un endroit qui n'en a pas.

Je les écris sur des blocs que
je fabrique avec des feuilles A4
déjà usitées que j'ai coupées en quatre.
Je rédige mes notes en indiquant le rythme.
Pour ce faire, je vais à la ligne,
je mets des flèches, trois indiquent un paragraphe.

Soit, une fois chez moi, je me contente
de mettre une petite pince à toutes les feuilles
qui composent le billet, et je range ce mini bloc,
là où je range tous mes carnets.
Soit, je vais sur mon interface Dotclear
pour mettre mon texte en ligne.

Je tape en relisant.
J'apporte ou non des changements.
Pour certains, je me sers d'Antidote,
pour les autres, ils sont tellement courts
que j'estime ne pas en avoir besoin.
J'aime cet exercice qui me force
à mettre en forme une pensée, un moment vécu...

À côté de...

En allemand, nous ne pouvons pas
être à côté de la plaque,
juste à côté de nous même.

Je trouve cela plus approprié,
car nous n'avons pas toujours
une plaque pour être à côté d'elle.

À chacun sa méthode ( billet en priorité pour quelqu'un qui s'intéresse au sujet)

Suite aux billets de Mirovinben, et de Franck,
je me suis interrogée sur le traitement de mes prises de vues.
Je n'utilise que les RAW.
J'ai plusieurs cartes mémoire.
Je transporte ces RAW sur le bureau de mon micro,
grâce à un lecteur de cartes.
Je ne touche plus à la carte mémoire
tant que mes vues ne sont pas développées, au cas où.
Le dossier dans lequel mes RAW se trouvent
est nommé selon le sujet de la prise de vue,
et la date ( par exemple jam17102010).
Si sur la même carte, il y a plusieurs sujets,
je crée plusieurs dossiers, et je dispatcherai
mes RAW dans celui qui lui correspond.

J'importe ensuite dans LR.
Je crée un catalogue que j'identifie
de la même façon que le dossier dans lequel les RAW se trouvent.
Dans la bibliothèque de LR,
je commence mon travail de tri.
Toutes les vues qui ne me plaisent pas
sont détruites, du catalogue et du disque.
Je commence très rarement le développement
en suivant. il peut se passer plusieurs jours voire plusieurs semaines.

Quand je me décide, je ne développe mes photos,
une par une, jamais de traitement par lot.
Là encore, je détruis les vues qui me déplaisent.
Je travaille le RAW en couleur de manière
à ce que le résultat coïncide à ce que je pense avoir vu.
Il m'arrive de basculer en n&b.
Selon le rendu que je souhaite,
j'emploie LR ou je joue aussi avec CS4,
où j'ai le pluging adéquat.
Une fois le résultat final obtenu,
j'enregistre un JPEG à la taille,
et à la résolution dont j'ai besoin.

Pour finir, je sauvegarde,
avant je gravais même. Mais maintenant
que j'ai trois disques durs externes,
je ne le fais plus. Mes trois DD externes
s'appellent rouge, rouge vif, et rouge foncé.
Sur le premier, je ne place que mes RAW.
Sur les deux autres, j'exporte le catalogue de LR.
Par fainéantise, j'enregistre aussi les PSD que j'ai du générer,
pour ne pas avoir à les refaire,et le JPEG que j'ai obtenu
soit pour ma galerie ou autre.
Je synchronise les deux DD pour achever ma sauvegarde.
À ce moment-là, je formate ma ou mes cartes mémoire utilisées,
et je les re-range dans mon sac photo.

Paroles de sages

Mon arrière-grand-mère disait :
« quand on n'a pas de tête,
il faut des jambes. »

Moi, j'en suis à :
quand on a pas de mémoire,
il faut de quoi noter.

Photographier

Photographier, pour moi,
n'est pas un substitut à la mémoire.
Ce n'est pas juste créer des images
qui vont servir de catalogues de souvenirs.
Ce n'est pas simplement appuyer
sur un bouton puis archiver
ces clichés dans des albums ou sur des disques durs.

Photographier, c'est montrer donc s'exprimer.
C'est mettre en évidence ce que je vois,
et transcrire ce regard porté à ce moment précis.

Photographier est un acte solitaire, égoïste.
Pour que naisse une photographie d'une prise de vue,
tout le travail requis, repose sur mes choix, mes décisions,
mes seules interprétations de la couleur, des contrastes,
de la densité, de la préférence de l'instant de déclenchement...
Que sais-je encore ?

Photographier, c'est donner.
Le seul moment de partage est l'exposition,
que celle-ci soit sur des cimaises dans une galerie,
sur des grilles dans un endroit public,
ou juste sur une galerie web.
La photographie est offerte.
C'est un aboutissement.
Le moment où mes photographies ne sont plus qu'à moi.

Mais oui, je suis sexiste

J'avais besoin de trouver une solution
pour que mon rideau qui cache ce que
je range sous l'évier puisse faire face
de nouveau à de fréquents assauts
de deux kilos de chat.

Je me rends dans un grand magasin de bricolage,
pour voir ce qui existe et donc trouver une solution.
Dans le rayon des tringles à rideaux,
j'explique mon problème au vendeur.
Il me garantit que ma réponse m'attend
sûrement au rayon quincaillerie.

Je m'y rends, j'avise un autre vendeur.
Celui me renvoie à son collègue.
Ce dernier me montre du doigt une direction où
je peux enfin trouver ma solution.
Bref, j'avise une vendeuse.
Je vais la voir, je lui expose mon souci.
En deux seconds trois quarts,
elle avait réglé cette affaire !

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